« Mon œil a explosé »: nouveau rapport d’Amnesty International sur l’utilisation d' »armes non létales »


Amnesty International a publié aujourd’hui un nouveau rapport intitulé « My Eye Exploded »: L’abus mondial des projectiles à impact cinétiquequi documente l’utilisation d’armes anti-émeutes « non létales » par la police à travers le monde.

Le rapport a révélé que le déploiement de projectiles à impact cinétique (KIP), un terme qui englobe une variété d’armes, y compris des balles en plastique et en caoutchouc, a entraîné « des milliers de blessures à travers le monde – y compris des incapacités permanentes et des dizaines de décès ».

Aux côtés de 30 autres organisations, Amnesty International a appelé à la création d’un « traité commercial sans torture solide » pour interdire l’utilisation de « matériel de maintien de l’ordre intrinsèquement abusif » et pour restreindre le commerce de ces armes, compte tenu des « lacunes » qui existent dans la législation en vigueur.

Après avoir passé cinq ans à étudier l’impact des KIP dans plus de 30 pays, Amnesty International a découvert que des milliers de manifestants et de passants avaient été blessés et des dizaines tués à la suite de l’utilisation de ces armes par les autorités.

Amnesty International a conclu que dans de nombreux cas, les KIP ont été utilisés « comme un outil d’intimidation et de punition contre des manifestants pacifiques », compte tenu des « vagues de répression de la police et des forces militaires » ces dernières années.

L’ONG a également examiné l’utilisation illégale de grenades lacrymogènes tirées sur la foule, qu’elle a décrite comme une « tendance mondiale inquiétante qui a fait des centaines de blessés graves et quelques morts ».

Tout au long du rapport, Amnesty énumère des exemples de blessures subies par des manifestants, par exemple celle d’un manifestant à Minneapolis, qui a déclaré à l’ONG que son œil avait « explosé » et que son nez s’était disloqué après avoir été touché au visage par une balle en caoutchouc. Ils ont dit à Amnesty qu’ils avaient maintenant une prothèse oculaire et qu’ils ne pouvaient donc voir que de l’œil droit.

Il s’agissait de l’une des nombreuses blessures documentées lors des manifestations de Black Lives Matter à Minneapolis en 2020, les hôpitaux enregistrant 45 patients blessés par balle en caoutchouc, 10 avec un traumatisme oculaire et 16 avec des lésions cérébrales traumatiques.

Des plombs métalliques ont également été utilisés par certaines forces de police à travers le monde et ont été associés à des décès et à des cas de cécité en Égypte, en Inde et en Iran.



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