Un magasin Marks & Spencer à Leeds ferme définitivement, suscitant déception parmi les clients. Bien qu’une autre succursale soit à proximité, plusieurs fermetures récentes à travers le pays soulignent les défis auxquels l’enseigne fait face, notamment des changements dans les habitudes d’achat et la montée des coûts. La fermeture de nombreux points de vente pourrait entraîner d’importantes pertes d’emplois dans le secteur de la vente au détail, avec des perspectives inquiétantes pour les années à venir.
Fermeture d’un magasin M&S à Leeds
Un magasin Marks & Spencer situé au cœur d’un grand centre-ville ferme définitivement ses portes dans quelques heures. Le magasin de la rue Wellington à Leeds annonce sa fermeture avec des panneaux visibles, laissant les clients et les résidents déçus. Un client a même exprimé son chagrin en déclarant qu’il était « dévasté » par cette nouvelle.
Alternatives à proximité et fermeture d’autres succursales
Pour ceux qui ne peuvent pas se passer d’un délicieux sandwich M&S, il y a de bonnes nouvelles : la prochaine succursale se trouve à seulement 10 minutes à pied, sur Ludgate Hill. Ce n’est pas la première fois que les amateurs de Marks & Spencer sont attristés par la fermeture d’un de leurs magasins. En novembre dernier, la succursale de Crawley a fermé ses portes, les dirigeants pointant du doigt les « changements dans les habitudes d’achat » comme raison. La fermeture de Murrygate à Dundee a également eu lieu en juillet, avec des employés redéployés vers un nouveau supermarché au Gallagher Retail Park de la ville.
D’autres fermetures ont suivi, notamment au centre commercial Belfry à Redhill et dans plusieurs villes comme Manchester, Swindon et Birmingham entre août et novembre de l’année précédente. En 2016, M&S avait déjà annoncé la fermeture de 100 succursales peu performantes dans le cadre d’un vaste plan de restructuration qui devrait s’achever d’ici l’année prochaine.
Avec la montée de l’inflation, l’augmentation des coûts énergétiques et des loyers, M&S a déclaré que des fermetures de magasins étaient inévitables. L’entreprise a prévu de déplacer certaines de ses opérations vers des parcs commerciaux et a également révélé des projets d’ouverture de 104 nouveaux magasins alimentaires plus spacieux et de 100 Foodhalls d’ici 2028. D’autres détaillants font également face à des ajustements dans l’ensemble du secteur. Par exemple, le supermarché Co-op est en train de vendre 19 magasins jugés « non durables » à travers l’Angleterre.
Le Centre de recherche sur le commerce de détail (CRR) a averti qu’environ 17 350 points de vente pourraient fermer cette année, suite à une période difficile en 2024 où 13 000 magasins ont déjà fermé définitivement, représentant une hausse de 28 % par rapport à l’année précédente. Le professeur Joshua Bamfield, directeur du CRR, a souligné que bien que les chiffres de fermeture ne soient pas aussi alarmants qu’en 2020 ou 2022, la situation demeure préoccupante, avec des perspectives sombres pour 2025, où jusqu’à 202 000 emplois pourraient être perdus dans le secteur. Il a ajouté que l’augmentation des coûts d’exploitation et des dépenses des ménages pourrait entraîner des pertes d’emplois dans le commerce de détail dépassant le pic de la pandémie en 2020.