L’île Gabriola, en Colombie-Britannique, réputée pour sa beauté naturelle, a récemment été le théâtre de découvertes macabres avec l’apparition de pieds amputés sur ses plages. Ce phénomène étrange, qui a commencé en 2007, a suscité l’inquiétude et des spéculations sur des activités criminelles. Les enquêteurs tentent de résoudre ce mystère en identifiant les victimes, tout en découvrant que les amputations n’étaient pas mécaniques, rendant l’affaire encore plus énigmatique.
Avec ses eaux d’un bleu éclatant, ses criques de sable fin et sa végétation luxuriante, l’île Gabriola, située en Colombie-Britannique au Canada, offre souvent aux visiteurs une expérience paradisiaque.
Cependant, la tranquillité de cette île a été troublée par une série de découvertes troublantes, alors que des pieds amputés ont commencé à apparaître sur ses plages, alimentant des rumeurs sur d’éventuelles activités criminelles, comme des gangs violents ou même des enlèvements extraterrestres.
Une Découverte Macabre
En août 2007, Michelle Geris et son époux George Baugh ont décidé de passer un week-end sur l’île, profitant de sa beauté naturelle, quand leur expérience a soudainement pris une tournure sinistre.
« En empruntant un charmant sentier, j’ai aperçu une chaussure près d’un arbre », se rappelle Michelle. « Elle semblait lourde à première vue. »
« C’était une grande chaussure, probablement de taille 11, une chaussure d’homme », ajoute George.
« On pouvait deviner qu’il y avait quelque chose à l’intérieur, car elle avait une teinte blanche graisseuse. »
En utilisant un bâton pour vérifier, ils ont rapidement compris qu’il s’agissait d’un pied humain. « Michelle a suggéré d’aller demander de l’aide aux voisins, mais j’ai répondu que nous ne devrions pas les alerter, car ils pourraient être impliqués », se souvient George. Ils ont donc contacté les autorités.
Étrangement, ce n’était pas le seul appel de ce genre reçu par la police cette semaine-là. Six jours auparavant, un autre pied avait été découvert à plus de 30 miles de là, sur l’île Jedediah, par une jeune fille de 12 ans en excursion avec sa famille.
Bien qu’il s’agisse de pieds masculins, ils appartenaient à deux corps distincts, ce qui a captivé l’attention des médias et des autorités. « Cela a suscité un grand intérêt, tant du côté des journalistes que des enquêteurs », explique la journaliste canadienne Celia Hatton.
Un Mystère qui Persiste
Au fil du temps, d’autres pieds ont continué à émerger, portant le total à 24 dans l’État de Washington. Tous ces pieds semblaient appartenir à des personnes disparues dans une zone spécifique, reliant l’île de Vancouver à Seattle, connue sous le nom de mer Salish.
Pour résoudre ce mystère, il était crucial d’identifier les victimes. Laura Yazedjian, spécialiste de l’identification au service des coroners de Colombie-Britannique, a entrepris d’analyser chaque cas non résolu impliquant des restes non identifiés.
« La chaussure elle-même peut révéler de nombreuses informations », explique-t-elle. « Souvent, il y a une date de fabrication sur la languette, ce qui indique que la personne ne pouvait pas avoir disparu avant cette date. Nous avons également une base de données ADN avec des profils de plus de 1 100 personnes disparues en Colombie-Britannique. »
Alors que les identifications progressaient, une découverte intrigante est apparue. Les analyses ont montré que les pieds n’avaient pas été amputés mécaniquement, ce qui soulevait des questions sur la manière dont ils avaient été séparés de leurs corps. L’énigme devenait de plus en plus fascinante.
Celia s’est rendue à l’Université Simon Fraser pour rencontrer le Dr Gail Anderson, une experte en entomologie judiciaire. Son rôle a été crucial pour aider à percer le mystère entourant ces découvertes macabres.
« On m’a demandé d’examiner les pieds et de recueillir les insectes présents », raconte Gail. « Mon expertise consiste à estimer le temps écoulé depuis la mort, mais dans ces cas, il était difficile de tirer des conclusions à cause de l’immersion dans l’eau. »