Neil Clifford, PDG de Kurt Geiger depuis 22 ans, a un parcours atypique, mêlant nettoyage de toilettes et vente de kérosène. Originaire de Portsmouth, il s’est lancé dans la mode après une rencontre inspirante à Londres. Clifford a créé une académie pour former des jeunes sans diplôme et consacre 5 % des bénéfices de Kurt Geiger à cette initiative. La marque, fondée en 1963, se développe à l’international tout en conservant son authenticité britannique.
Le parcours de Neil Clifford vers le poste de PDG n’est pas conventionnel, alliant nettoyage de toilettes et vente de kérosène. Depuis 22 ans, il dirige avec succès la marque britannique de chaussures et de sacs à main, Kurt Geiger.
Originaire de Portsmouth, M. Clifford a quitté l’école en 1983 avec un O-level en Art. Il a commencé sa carrière en travaillant dans un garage Fiat, où il réalisait diverses tâches pour financer l’achat d’un clavier pour son groupe de musique. Ce n’est qu’après qu’un ami l’ait persuadé de rejoindre Debenhams qu’il a entamé sa carrière dans le domaine de la mode.
Une carrière inspirante et une mission sociale
Un échange marquant avec Sir Ralph Halpern, le dirigeant visionnaire du Burton Group, lui a donné l’élan nécessaire pour s’installer à Londres. Aujourd’hui, M. Clifford s’engage à former les jeunes adultes sans diplôme dans son académie, fondée il y a deux ans à Londres. Cette initiative est née de son désir d’aider les jeunes, inspirée par la réponse positive à ses actions caritatives durant la pandémie de Covid.
Avec 5 % de ses bénéfices, soit 2 millions de livres l’an dernier, alloués à sa fondation pour les jeunes, Kurt Geiger forme actuellement 30 étudiants dans divers domaines allant de la conception de chaussures à la finance et au marketing. L’objectif est d’étendre ce programme à 60 étudiants dès septembre prochain, en introduisant de nouveaux apprentissages et en ayant déjà recruté huit des 21 étudiants de l’année précédente.
Kurt Geiger : une marque britannique qui rayonne à l’international
Kurt Geiger, fondée par un réfugié autrichien fuyant les nazis, a ouvert son premier magasin à Bond Street en 1963. Aujourd’hui, la marque s’impose sur le marché américain avec ses produits présents dans 400 grands magasins et un projet d’ouverture de neuf magasins supplémentaires aux États-Unis et au Mexique.
Neil Clifford a déclaré que Kurt Geiger se distingue par son authenticité britannique et sa qualité, avec des prix compétitifs sur le marché américain. Concernant les éventuels tarifs liés à la politique commerciale, il reste optimiste quant à l’impact qu’ils pourraient avoir sur son entreprise.
La marque a connu des fluctuations, ayant changé de propriétaires à plusieurs reprises, mais M. Clifford a réussi à faire croître les bénéfices de 4 millions à 41 millions de livres, tout en gardant un sourire sur le visage en évoquant la possibilité d’une vente future, soulignant l’importance de l’innovation et de l’expansion internationale.
Perspectives d’avenir et initiatives stratégiques
Dans un autre domaine, les actions de Fever-Tree ont flambé après l’annonce d’un partenariat avec Molson Coors, visant à renforcer leur présence aux États-Unis. Cette collaboration promet de propulser la marque vers de nouveaux sommets sur le marché américain.
En revanche, Mulberry, le fabricant de sacs à main de luxe, change de cap en se recentrant sur le marché britannique après une chute importante de ses revenus. Le PDG Andrea Baldo a reconnu la nécessité de simplifier l’entreprise pour regagner du terrain dans son pays d’origine.
Dans le secteur des télécommunications, BT a connu un ralentissement de ses revenus, impacté par des difficultés à l’international. Pendant ce temps, SHELL a annoncé des augmentations de dividende pour ses actionnaires, tout en explorant la possibilité d’une cotation à New York malgré une baisse des bénéfices.