« Nous sommes toujours en 2008 ! » Les banques britanniques en crise et l’effet domino qui s’étend en Europe.

Le secteur bancaire britannique pourrait être menacé par une nouvelle crise financière similaire à celle de 2008. Selon l’économiste politique Richard Murphy, l’effondrement de la banque américaine Silicon Valley Bank et du Credit Suisse en Suisse devrait alerter la Grande-Bretagne sur les vulnérabilités potentielles de ses banques. Comme ces entreprises, les banques britanniques pourraient avoir des vulnérabilités similaires qui n’ont pas encore été exposées. Les banques américaines ont été supposées avoir des actifs de 22 billions de dollars et des passifs de 20 billions de dollars, ce qui laisse techniquement 2 billions de dollars pour soutenir le système bancaire américain. Cependant, des études ont montré que les banques américaines ont perdu au moins autant sur les obligations d’État. En ce qui concerne le Royaume-Uni, les graves risques de hausse des taux d’intérêt pourraient causer la faillite d’une banque, ce qui nécessiterait l’intervention du gouvernement et la garantie des dépôts.

Les taux d’intérêt ont augmenté à 4,25 % par la Banque d’Angleterre, ce qui inquiète certains experts. Le Comité de politique monétaire (MPC) a annoncé une augmentation de 0,25 point de pourcentage du taux de base du pays, qui est la 11e augmentation consécutive. Julian Jessop, économiste indépendant et membre de l’Institute of Economic Affairs, estime que les banques britanniques sont suffisamment transparentes pour inspirer confiance. Cependant, il a également averti que la Banque d’Angleterre doit veiller à ce que l’augmentation des coûts d’emprunt ne déclenche pas une crise bancaire au Royaume-Uni. Il y a d’autres bombes à retardement dans l’économie britannique qui n’ont pas encore explosé, et la Banque d’Angleterre doit être prudente. Les taux d’intérêt ont déjà causé des problèmes en automne dernier après le mini-budget avec la crise des fonds de pension.

M. Murphy et M. Jessop conviennent qu’une intervention de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, pourrait également causer des problèmes au secteur bancaire mondial. Suite aux faillites de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, Mme Yellen s’est engagée à garantir leurs dépôts. Cependant, cela pourrait créer un aléa moral dans lequel les investisseurs transfèrent leur argent vers des banques moins stables et plus sujettes au risque, car ils savent que leurs fonds seront protégés en cas de problème. Selon M. Murphy, cela pourrait entraîner des pertes de dépôts dans les banques britanniques, car les investisseurs préféreraient les banques américaines.

Même si M. Jessop est optimiste quant aux assurances des banques britanniques pour inspirer confiance, des experts soulignent que la zone euro pourrait également être menacée. Emilios Avgouleas, titulaire de la chaire universitaire en droit bancaire international et finance à l’Université d’Édimbourg, a déclaré que la Deutsche Bank pourrait être durement touchée en raison de son exposition au Credit Suisse. Les banques exposées au Credit Suisse seront vulnérables. Deutsche Bank sera vulnérable. La prime sur les swaps de défaillance de crédit a augmenté au cours des derniers jours, indiquant que les marchés s’attendent à ce que Deutsche Bank soit la prochaine grande banque européenne à échouer. La Deutsche Bank a des problèmes du côté des actifs de son bilan, et le prochain domino à tomber en Europe est probablement la Deutsche Bank.

En résumé, les banques britanniques pourraient être menacées par une nouvelle crise financière similaire à celle de 2008 en raison de la hausse des taux d’intérêt et des vulnérabilités potentielles. Il est important que la Banque d’Angleterre veille à ce que l’augmentation des coûts d’emprunt ne déclenche pas une crise bancaire. L’aléa moral créé par l’intervention de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, pourrait entraîner des pertes de dépôts dans les banques britanniques, car les investisseurs préféreraient les banques américaines. Enfin, la zone euro pourrait également être menacée, avec la Deutsche Bank en danger en raison de son exposition au Credit Suisse.

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