Les cartes graphiques Nvidia RTX Blackwell vont au-delà du jeu, offrant des innovations pour les professionnels de la création. Grâce à des avancées en intelligence artificielle, elles améliorent le montage vidéo, le rendu 3D et l’édition photo. Blackwell facilite également la génération d’images et optimise les flux de travail vidéo, notamment avec la prise en charge du codec 4:2:2. Des outils comme Nvidia Broadcast et un assistant IA appelé ACE enrichissent l’expérience des utilisateurs, tout en accélérant le rendu 3D.
Les Cartes Nvidia RTX Blackwell : Bien Plus Que des GPU de Jeu
Les cartes graphiques Nvidia RTX Blackwell ne se limitent pas uniquement à offrir une expérience de jeu optimale. Cela ne devrait pas surprendre, car chaque nouvelle architecture GPU de Nvidia, depuis les premières cartes Quadro en 2000, a toujours visé à répondre aux besoins des professionnels. Les fonctionnalités orientées vers les créateurs de contenu ont évolué de manière significative, se concentrant sur le montage vidéo et photo, le rendu 3D, l’audio et bien plus encore. De plus, de nombreux aspects de l’architecture Blackwell seront propulsés par des avancées en intelligence artificielle.
Des Innovations Propulsées par l’Intelligence Artificielle
Les progrès de l’IA et de l’apprentissage automatique ont profondément transformé notre utilisation des applications, en particulier celles dédiées à la création de contenu. Je me souviens des débuts chaotiques de Photoshop, où le remplissage contextuel produisait souvent des résultats peu satisfaisants. Aujourd’hui, cette technologie est devenue essentielle dans mon flux de travail de retouche photo, accomplissant en quelques secondes des tâches qui prenaient auparavant beaucoup plus de temps. Des améliorations similaires se manifestent dans le montage vidéo, le rendu 3D et le développement de jeux.
Concernant la génération d’images par IA, l’un des nouveaux modèles de langage de grande taille (LLM) est Flux. Par défaut, il nécessite une carte graphique de 24 Go pour fonctionner efficacement, bien que des versions optimisées existent pour réduire cette exigence de VRAM. Avec la prise en charge native de FP4 dans Blackwell, les modèles quantifiés peuvent désormais fonctionner avec seulement 10 Go de VRAM, et de manière beaucoup plus rapide. Par exemple, Flux.dev en mode FP16 prenait 15 secondes pour générer une image, alors qu’en mode FP4, cela ne prend que cinq secondes.
Une autre démonstration fascinante de Nvidia concernait la génération d’images à partir d’une scène 3D. En utilisant Blender, il était possible de créer un environnement 3D brut et d’entrer une invite textuelle, que l’IA générative utiliserait en combinaison avec une carte de profondeur pour produire une image. Bien que cela présente encore quelques défis, la capacité de positionner des modèles 3D pour guider l’IA permet souvent d’obtenir des résultats plus proches de ce que l’on souhaite. Une démonstration en direct a été présentée au CES et sera bientôt accessible au public.
Nvidia a également introduit un support natif pour le codec vidéo 4:2:2 dans le moteur vidéo de Blackwell. Alors que de nombreuses vidéos utilisent le 4:2:0, souvent critiqué pour sa qualité, les caméras à prix abordable supportent désormais le 4:2:2. Cependant, le montage en 4:2:2 peut être très exigeant en termes de ressources CPU. Blackwell parvient à optimiser ce processus, réduisant le temps d’encodage d’un flux de travail utilisant un Core i9-14900K de 110 minutes à seulement 10 minutes.
De plus, le moteur vidéo de Blackwell améliore la qualité des codecs AV1 et HEVC, introduisant un nouveau mode AV1 UHQ. Le RTX 5090 sera équipé de trois blocs NVENC, contre deux sur le 4090 et un seul sur les GPU des séries précédentes. Le support pour les applications de montage vidéo populaires, telles qu’Adobe Premiere et DaVinci Resolve, sera disponible en février.
Une autre fonctionnalité intrigante est la mise à jour du logiciel Nvidia Broadcast, qui introduit de nouveaux filtres tels que Studio Voice et Virtual Key Light. Le premier vise à améliorer la qualité sonore des microphones bas de gamme, tandis que le second améliore le contraste et la luminosité. Cependant, ce ne sont pas les seuls ajouts pour les streamers.
Nvidia a également présenté un nouvel assistant alimenté par l’IA, ACE, qui s’adresse davantage aux débutants qu’aux streamers expérimentés. Vous pourrez le tester lors de sa sortie, bien que cela ne corresponde pas vraiment à mes besoins professionnels.
D’autres améliorations incluent un matériel de ray tracing plus rapide pour le rendu 3D, avec Blender fonctionnant 1,4 fois plus vite sur le 5090 par rapport au 4090, grâce à une augmentation de 27 % des cœurs de traitement. Des applications comme D5 Render ont observé des gains encore plus significatifs grâce à DLSS 4. L’augmentation de la vitesse des mises à jour de la vue est particulièrement bénéfique pour les applications de rendu 3D, mettant à profit le débruitage et l’upscaling par IA.
Enfin, Nvidia a démontré la capacité de créer des modèles 3D à l’aide de SPAR3D, qui peut transformer des images en modèles 3D en quelques secondes. Ce service est déjà opérationnel sur HuggingFace, et un nouveau microservice d’inférence Nvidia sera bientôt disponible.