Après trois jours en mer, les navigateurs suisses Justine Mettraux, Alan Roura et Oliver Heer participent à la Vendée Globe, avec Mettraux en 11e position. En contournant le cap Finisterre, ils affrontent des conditions difficiles. Le départ a été marqué par des émotions intenses et des adieux touchants, notamment pour Heer, qui débute dans cette course. Sa préparation, guidée par son coach mental, et le soutien de sa famille et de sponsors l’accompagnent dans ce défi majeur.
Les Navigateurs Suisses à la Vendée Globe
Après trois jours en mer, les marins solitaires de la Vendée Globe ont quitté le golfe de Gascogne pour se diriger vers le sud. Les trois compétiteurs suisses, Justine Mettraux, Alan Roura et Oliver Heer, ont pris des positions intermédiaires respectives : Mettraux à la 11e place, Roura et Heer se classant respectivement 27e et 35e.
En contournant le cap Finisterre, reconnu pour ses conditions maritimes difficiles, les navigateurs ont dû faire preuve de prudence en raison de la circulation maritime intense et des vents violents. Tandis que certains leaders ont opté pour un parcours plus direct près de la côte, les Suisses ont choisi une approche plus sécurisée. Les conditions de navigation après 48 heures ont été particulièrement éprouvantes, avec des vents atteignant 35 à 40 nœuds, mettant à l’épreuve la résistance des marins et de leurs embarcations.
Émotions et Défis Avant le Départ
Les émotions des adieux n’étaient plus au goût des navigateurs solitaires après l’accueil chaleureux de 350 000 spectateurs à Les Sables d’Olonne. Les participants, dont Heer, ont partagé des moments poignants sur le ponton flottant, avec des étreintes et des larmes. Heer, accompagné de son labrador noir, a également pris le temps de faire ses adieux à son compagnon fidèle.
Le départ s’est fait dans une atmosphère calme en raison de vents légers, les yachts étant visibles à l’horizon jusqu’à tard dans la soirée. L’escadre a commencé à naviguer ensemble avant de se disperser dans la nuit. Heer, qui a brièvement mené dans les premières heures, a vu sa position diminuer avec l’augmentation des vents. Équipé d’un bateau plus ancien et sans foils, il doit porter son attention sur sa propre performance lors de cette première participation à la Vendée Globe, un événement marquant pour un Suisse alémanique.
Son coach mental, Wolfgang Jenewein, a joué un rôle clé dans la préparation d’Heer avant cette aventure. La veille du départ, les deux hommes ont eu une conversation approfondie à bord, où Jenewein a encouragé Heer à canaliser sa nervosité en énergie positive. L’expert en leadership a souligné que l’excitation est un indicateur de l’importance de ce défi pour Heer.
Malgré une précédente expérience difficile lors d’une régate de qualification, où Heer a subi des blessures à cause d’une défaillance du pilote automatique, il a su tirer des leçons de cette situation. Son équipe a pu organiser un contact avec Jenewein pour des conseils en temps réel, ce qui a conduit à des discussions sur la sécurité et la gestion de crise dans le cadre des compétitions en mer.
Heer, qui a navigué aux côtés de l’expert britannique Alex Thomson, a acquis une précieuse expérience dans le domaine de la haute mer. Sa décision de participer à la Vendée Globe a été motivée par l’accord de sa famille et le soutien de sponsors suisses, principalement issus de sa région d’origine, Rapperswil.
Il est maintenant l’un des quinze débutants de cette dixième édition de la course. Bien qu’il envisage déjà une éventuelle seconde participation, son objectif principal reste de fournir une performance solide lors de cet événement prestigieux. Avec une équipe compétente derrière lui, Heer est prêt à relever ce défi en mer.