Pas de soulagement pour les automobilistes français alors que la grève de l’essence se durcit malgré la pression du gouvernement

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Les stations-service à travers la France étaient à court d’essence lundi alors qu’une grève des travailleurs du géant de l’énergie TotalEnergies entrait dans sa troisième semaine malgré la pression du gouvernement pour négocier.

Selon les estimations officielles, environ 30 % des stations-service étaient en rupture de stock ou au moins de certains types de carburant, provoquant de longues files d’attente pour les automobilistes de plus en plus désespérés.

Il y avait eu des espoirs que la grève liée aux salaires chez TotalEnergies, parmi les plus grandes multinationales énergétiques du monde, se termine rapidement après que la direction a accepté dimanche de faire avancer les négociations salariales en échange de la reprise du service des travailleurs.

Mais le syndicat d’extrême gauche CGT a décliné l’offre, accusant la direction de « chantage ».

Le syndicat exige une augmentation des salaires de 10% pour 2022, soulignant le bénéfice exceptionnellement élevé de TotalEnergies au premier trimestre de 10,6 milliards de dollars.

Le patron des raffineries européennes de TotalEnergies, Jean-Marc Durand, a rétorqué que « ce sont les Français qui font l’objet d’un chantage ».

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Les arrêts de travail se sont poursuivis lundi dans plusieurs raffineries, dont la plus grande de France près du Havre dans le nord du pays, la CGT renouvelant son appel à la grève jusqu’à mardi et étendant la grève à plus d’une douzaine de stations-service le long des autoroutes françaises.

Les travailleurs de la filiale française d’Esso-ExxonMobil étaient également toujours en grève, bloquant deux raffineries.

Des membres du gouvernement français, dont la Première ministre Elisabeth Borne, ont appelé les deux parties à trouver rapidement un règlement négocié, et lundi le président Emmanuel Macron est intervenu.

« Les blocages ne sont pas un moyen de négocier », a déclaré Macron, appelant à « une conclusion rapide des négociations ».

Il a déclaré que les pénuries actuelles d’essence n’étaient pas liées à la guerre en Ukraine et « pas à l’action du gouvernement ».

Borne, quant à elle, a déclaré qu’elle s’attendait à « une amélioration de la situation au cours de cette semaine ».

La crise pétrolière survient dans un contexte de prix élevés de l’énergie et d’inflation qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages français.

La coalition d’opposition de gauche Nupes a appelé dimanche à une « marche contre la vie chère » à Paris et ailleurs.

Ce week-end, plusieurs personnalités françaises ont manifesté leur soutien à l’initiative, dont la lauréate du prix Nobel de littérature de cette année, Annie Ernaux.

(AFP)

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