Des militants pour les droits des animaux ont manifesté à San Diego contre un accord financier entre la ville et SeaWorld, qui doit des millions de dollars en loyer en raison de la pandémie. PETA s’oppose fermement à cet accord, qui pourrait permettre au parc de rembourser une partie de sa dette tout en offrant des entrées gratuites à certaines catégories de visiteurs. Les tensions juridiques persistent, avec des implications sur l’avenir des pratiques de SeaWorld.
Des militants pour les droits des animaux ont organisé une importante manifestation devant l’Hôtel de Ville de San Diego ce lundi, dans le cadre d’une action légale visant à empêcher un accord financier entre la ville et SeaWorld.
Le parc à thème et aquarium, bien connu pour ses spectacles de baleines et de dauphins, doit des millions de dollars de loyer à la ville de San Diego, une somme qui n’a pas été réglée durant la pandémie de COVID-19.
Après trois années de négociations, un règlement a été proposé le mois dernier, qui, s’il est validé par un tribunal fédéral, pourrait permettre à SeaWorld de rembourser une partie de sa dette tout en offrant un accès gratuit aux écoles locales, aux troupes militaires et aux vétérans.
Les préoccupations des défenseurs des animaux
Les membres de PETA sont en émoi face à la possibilité que la ville conclue un tel accord avec SeaWorld. Un militant a été vu portant une pancarte avec le message : « Conseil municipal, mettez fin à l’abus animal de SeaWorld. » En parallèle, PETA a déposé une objection officielle devant le tribunal fédéral pour bloquer cet accord.
SeaWorld a été critiqué ces dernières années pour ses pratiques. Le documentaire de 2013, Blackfish, a mis en lumière les souffrances psychologiques des orques en captivité. En réponse à ces allégations, SeaWorld a maintenu que le film avait déformé la réalité en se basant sur des événements isolés. Néanmoins, le parc a annoncé la fin de son programme de reproduction d’orques en 2016, déclarant que les orques actuelles seraient les dernières sous leur garde.
Des personnalités comme l’actrice Bella Thorne ont également pris position contre le parc, tandis que des agences de voyages, comme Thomas Cook, ont cessé de proposer des visites à SeaWorld en raison des controverses entourant la captivité des animaux.
Le montant de la dette et les réactions
SeaWorld fait face à une dette de plus de 12 millions de dollars, incluant le loyer, les frais de retard et les intérêts, accumulés durant la fermeture du parc. Bien que la ville exige le paiement, SeaWorld a lancé une contre-plainte, arguant qu’elle ne devait rien en raison des fermetures imposées par la ville.
Le règlement proposé impliquerait un remboursement de 8,5 millions de dollars, et obligerait le parc à fournir une entrée gratuite pour des groupes spécifiques. Des militants de PETA ont exprimé leur mécontentement lors d’une réunion à l’Hôtel de Ville, affirmant que la ville devrait tenir SeaWorld responsable de ses dettes plutôt que de lui offrir des concessions.
Tracy Reiman, vice-présidente exécutive de PETA, a déclaré que renoncer à des fonds publics pour soutenir une entreprise milliardaire qui exploite des animaux marins était inacceptable, appelant les citoyens de San Diego à s’opposer à cet accord.
Les prochaines étapes
PETA espère que leur intervention en tant que partie non impliquée dans cette affaire permettra de contrecarrer le règlement proposé. Les tensions juridiques semblent donc prêtes à se poursuivre, avec des implications significatives pour l’avenir de SeaWorld et de ses pratiques.