Plongée dans les paris aux Oscars : la méthode de fixation des cotes par DraftKings, l’attrait pour Ariana Grande et les controverses impactant les cotes.

Plongée dans les paris aux Oscars : la méthode de fixation des cotes par DraftKings, l'attrait pour Ariana Grande et les controverses impactant les cotes.

Les paris sur les Oscars suscitent un engouement croissant, bien que leur légalité varie selon les États. DraftKings, pionnier dans ce domaine, ajuste ses cotes en fonction des résultats de cérémonies précédentes et des controverses, comme celle entourant l’actrice Karla Sofía Gascón. Malgré une popularité en hausse, les paris sur les Oscars restent marginaux comparés aux sports. L’intérêt des parieurs évolue rapidement, influençant les cotes des films et des acteurs en compétition.

Les paris sur les Oscars : un défi palpitant

Participer aux paris sur les Oscars au bureau peut s’avérer être un véritable défi. Pour devancer vos collègues, il vous faudra peut-être un bulletin impeccable. Vous avez la possibilité de miser cinq dollars dans le pot ou de tenter votre chance en pariant un dollar sur quelques outsiders grâce à des plateformes de paris en ligne. Un seul bon choix pourrait vous faire gagner gros, mais cela dépend de votre lieu de résidence, car les paris Oscars ne sont légaux que dans certains États.

Évolution des paris et impact des controverses

Au cours de la dernière décennie, les lois sur les jeux en ligne se sont assouplies, et des entreprises comme DraftKings ont élargi leur portée. L’entreprise a commencé à accepter les paris sur les Oscars avant la cérémonie de 2019, où de nombreux utilisateurs avaient misé sur Yorgos Lanthimos, le réalisateur de « The Favourite », pour remporter le meilleur réalisateur, mais c’est finalement Alfonso Cuarón qui a été couronné pour « Roma ».

Depuis lors, les méthodes de calcul des cotes chez DraftKings n’ont pas beaucoup changé. Ces cotes sont principalement influencées par les résultats des cérémonies de remise de prix telles que les BAFTA et les SAG Awards, qui offrent un aperçu des préférences des votants de l’Académie.

« Les Oscars ne sont pas comparables au football. Dans ce dernier, nous avons une multitude de données à analyser, comme l’efficacité offensive, » explique Johnny Avello, directeur des opérations de course et de sport chez DraftKings. « Pour les Oscars, nous nous basons sur ce que nous observons et sur d’autres remises de prix. Les données sont beaucoup plus limitées. »

Cette année, une situation inattendue a conduit DraftKings à réviser ses cotes. La résurgence des publications controversées de l’actrice Karla Sofía Gascón a provoqué une onde de choc dans l’industrie, ternissant une campagne de remise de prix qui semblait prometteuse.

« Nous avons constaté que ‘Emilia Pérez’ avait probablement environ deux pour cent de chances de gagner le meilleur film, » déclare Avello. « Ce film a perdu toute son élan. Les gens ne s’y intéressent plus. »

Le scandale entourant Gascón représente un cas exceptionnel dans l’analyse habituelle des cotes. En revanche, une autre controverse de cette saison, concernant l’utilisation de la technologie IA pour ajuster les accents d’Adrien Brody et de Felicity Jones dans « The Brutalist », n’a pas eu d’effet sur les cotes, selon Avello.

De même, la couverture médiatique des bulletins anonymes et des prédictions des experts n’influe pas directement sur les cotes, mais peut tout de même modifier le comportement des parieurs. Cet afflux d’argent entraîne des ajustements, comme observé dans la catégorie de la meilleure actrice de soutien où Zoe Saldaña est la favorite, tandis qu’Ariana Grande, de « Wicked », émerge comme un outsider prometteur, malgré l’absence de prix majeurs cette saison.

« Saldaña peut surmonter toute controverse liée à ce film, je le crois. Cependant, Grande, avec des cotes de six contre un, attire 70 % des mises dans cette catégorie, » affirme Avello. « Les gens se sont déplacés pour voir ‘Wicked’. Et les parieurs sont attirés par la valeur de sa cote. »

Dans la course pour le meilleur design de costume, « Wicked » est le grand favori, mais « Nosferatu » est perçu comme un « pari de valeur » avec des cotes de 14/1, suscitant également un intérêt croissant. Par ailleurs, Demi Moore, actrice de « The Substance », s’est hissée au rang de favorite pour le meilleur rôle féminin, un bond considérable par rapport à ses cotes de 40/1 en automne. Bien que « Dune : Part Two » ait été un favori précoce pour le meilleur film, ses cotes ont chuté de 3/1 à 100/1.

De tels changements spectaculaires sont fréquents tout au long de la saison des prix, mais DraftKings prend soin d’ouvrir les paris en début de saison. Les paris pour le meilleur film sont disponibles dès août, suivis des catégories d’acteurs et de réalisateurs en septembre. DraftKings privilégie l’ouverture de ces catégories, car elles attirent davantage d’attention ; même dans le domaine des jeux d’argent en ligne, les célébrités du cinéma génèrent plus d’intérêt que les talents moins connus.

Cependant, il convient de noter que les paris sur les Oscars restent une niche pour DraftKings. « Un match de football rapportera toujours plus que les Oscars, toutes catégories confondues, » conclut Avello.

Bien que DraftKings ne partage pas de chiffres précis sur les montants misés, Avello indique que chaque année, le montant des paris sur les Oscars augmente par rapport à l’année précédente. Néanmoins, cette croissance est bien moins significative que celle observée dans le domaine des paris sportifs. Alors que les diffusions de la NFL et de la NBA sont désormais saturées de promotions de jeux d’argent, les Oscars demeurent un univers relativement isolé. D’ailleurs, DraftKings n’est pas encore légal en Californie, l’État d’origine d’Hollywood, et il n’existe pas de salon DraftKings au Dolby Theatre comme c’est le cas dans le stade MetLife de la NFL au New Jersey.

« Pas pour l’instant ! Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve, » sourit Avello.