Plusieurs morts, des dizaines de disparus après l’attaque d’un convoi au Burkina Faso


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Onze soldats ont été retrouvés morts et une cinquantaine de civils sont portés disparus après l’attaque lundi par des militants islamistes contre un convoi de 150 véhicules approvisionnant une ville du nord du Burkina Faso, a annoncé mardi le gouvernement.

Vingt-huit personnes ont été blessées dans l’attaque, dont 20 militaires, indique le communiqué du porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo. L’armée avait indiqué dans un précédent communiqué que des dizaines de camions avaient été détruits.

L’agression a eu lieu dans la commune de Gaskinde, dans la province du Soum, où des djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont multiplié les attaques et pris le territoire depuis 2015.

Les militants ont bloqué plusieurs zones, de sorte que les convois gouvernementaux et les largages aériens ont livré des biens essentiels aux civils piégés.

Le convoi, qui était sous escorte militaire, transportait des fournitures vers la ville de Djibo, à un peu plus de 20 km (12 miles) de Gaskinde.

Une vidéo partagée en ligne montrait des gens se précipitant pour récupérer des marchandises d’au moins une douzaine de camions en feu et un panache de fumée s’étendant à travers la garrigue.

Une autre vidéo montrait des foules accueillant des véhicules du convoi qui avait survécu à l’attaque et s’était rendu à Djibo.

Reuters n’a pas été en mesure de vérifier les images.

Par ailleurs, des militants présumés ont incendié le bureau du maire et enlevé une personne dans la ville de Boni lundi soir, ont indiqué deux habitants et une source militaire.

Boni se trouve sur l’autoroute N1 reliant la capitale Ouagadougou à la ville sud-ouest de Bobo-Dioulasso, et est beaucoup plus au sud que la plupart des activités militantes n’ont eu lieu. Il se trouve à environ 16 km (10 miles) de Hounde, où se trouvent des mines d’or.

L’insécurité a augmenté dans tout le Sahel ouest-africain au cours de la dernière décennie alors qu’une insurrection islamiste qui a pris racine au Mali s’est propagée. Des milliers de personnes ont été tuées et plus de deux millions déplacées malgré la présence de troupes étrangères et de soldats de la paix des Nations Unies.

Les insurgés ont miné des routes, assiégé des villes, détruit des installations d’approvisionnement en eau et sapé les efforts de réapprovisionnement du nord et de l’est du Burkina Faso, de plus en plus isolés.

Au moins 35 civils ont été tués le 6 septembre lorsqu’un véhicule d’un convoi a heurté une bombe en bordure de route entre les villes du nord de Djibo et Bourzanga.

Les frustrations suscitées par la spirale de la violence ont provoqué un coup d’État militaire contre l’ancien président du Burkina Faso, Roch Kaboré, en janvier. Mais la junte militaire au pouvoir a également eu du mal à contrecarrer les attaques.

(Reuters)



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