Porsche AG pourrait développer un moteur à combustion interne innovant à six temps, selon des médias et un récent dépôt de brevet. Ce moteur apporterait deux cycles de compression et de combustion supplémentaires dans le même cylindre, visant à améliorer l’efficacité en maximisant la combustion du mélange air-carburant. Bien que de telles idées soient fréquemment brevetées sans mise en œuvre, cette approche complexe soulève des questions sur la viabilité commerciale face à des réglementations croissantes concernant les véhicules électriques.
Il semble que ce soit le moment d’introduire une nouvelle référence dans le domaine de l’ingénierie allemande inutilement complexe. D’après plusieurs sources, Porsche AG est en train de développer un moteur à combustion interne radicalement différent : un moteur à six temps, contrairement aux traditionnels moteurs à quatre temps.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le fonctionnement des moteurs à essence modernes, le cycle standard se décompose en quatre phases : admission, compression, combustion et échappement. Les passionnés d’automobile pourraient résumer ces étapes par « aspirer, presser, frapper, souffler ».
Ce principe de base, en vigueur depuis plus d’un siècle, pourrait bientôt connaître une évolution avec l’approche audacieuse de Porsche. La marque envisage la possibilité d’effectuer non pas une, mais deux phases de compression et de combustion dans un même cylindre, créant ainsi un cycle où le piston pourrait réaliser deux compressions entre l’admission et l’échappement.
Pour simplifier, ce moteur innovant fonctionnerait selon le schéma suivant : sucer, presser, cogner, presser, cogner et souffler, doublant ainsi les phases critiques d’activation. L’objectif de cette approche serait de maximiser la combustion, garantissant ainsi que chaque particule du mélange air-carburant soit brûlée efficacement, réduisant le gaspillage et améliorant la performance énergétique. Le site The Autopian explique ce concept de manière accessible, là où mes propres tentatives m’ont laissé perplexe.
Néanmoins, il est important de noter que les fabricants déposent souvent des brevets sur des idées qui ne se concrétisent jamais. Même lorsque ces concepts voient le jour, leur viabilité sur le long terme peut susciter des interrogations, surtout lorsqu’il s’agit d’innover dans le domaine crucial de la combustion interne. Par exemple, le moteur à cycle Miller, qui a été introduit par son inventeur, a tenté d’optimiser le temps d’ouverture de la soupape d’admission pour améliorer l’efficacité.
Dans les années 90, Mazda a testé cette technologie avec son modèle Millenia, promettant de nombreux bénéfices. Aujourd’hui encore, d’autres grands noms de l’automobile explorent des variantes de ce cycle en espérant des gains d’efficacité, tout comme Nissan avec son concept de compression variable. La recherche d’alternatives à l’essence devient d’autant plus pressante dans un contexte où les réglementations sur les véhicules électriques se durcissent.
Reste à voir si ce brevet se traduira par un moteur réellement produit en série. Il doit sembler complexe, mais après tout, qu’attendre de la part de la société qui a popularisé le terme Doppelkupplungsgetriebe?
Inscrivez-vous à notre newsletter Blind-Spot Monitor et suivez-nous sur X, TikTok et LinkedIn pour être informé des dernières actualités automobiles, des critiques, de la culture automobile et des conseils d’achat de véhicules.