« Poutine est un problème mondial », déclare le ministre ukrainien des Affaires étrangères à FRANCE 24


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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, s’est dit confiant que l’Ukraine gagnerait la guerre contre la force d’invasion de la Russie, dans une interview à FRANCE 24. S’exprimant à Bruxelles quelques jours avant le premier anniversaire de l’invasion de la Russie, le haut diplomate ukrainien a expliqué pourquoi il pense Le président Vladimir Poutine représente une menace mondiale pour la communauté internationale, affirmant que la stratégie du président russe était « de détruire et de saper la stabilité ». Kuleba a ajouté : « Personne n’est intéressé à ce qu’un membre du Conseil de sécurité de l’ONU et une puissance nucléaire gâchent le monde ».

Kuleba a critiqué les Occidentaux en craignant que les Russes ne prennent le dessus sur le champ de bataille.

Il a déclaré que l’Ukraine avait besoin « d’armes, de sanctions, d’argent et de solidarité », exhortant chaque pays à choisir comment faire preuve de solidarité.

Kuleba a fait valoir que le processus de livraison des chars de combat à l’Ukraine était « en bonne voie » et que ce n’était qu’une question de « semaines » jusqu’à ce qu’ils soient livrés. En ce qui concerne les avions de chasse, il a affirmé qu’il n’avait « aucun doute » qu’ils seraient également fournis.

Selon Kuleba, Poutine signifie des ennuis non seulement pour l’Ukraine, mais pour le monde. Il a cité les Balkans, la République centrafricaine et la Syrie comme des lieux où Poutine mettait en œuvre sa stratégie, à savoir « destruction et atteinte à la stabilité ».

Interrogé sur les appels du président français Emmanuel Macron et du chancelier allemand Olaf Scholz à ne pas humilier Poutine et à garder les canaux ouverts avec lui, Kuleba a répondu qu’il n’en avait pas entendu parler « depuis de nombreux mois ».

Sur la question du changement de régime à Moscou, il a déclaré que seuls les Russes devraient décider qui dirigerait leur pays. Cependant, a-t-il ajouté, « la question est de savoir comment faire comprendre au peuple russe que Poutine est aussi leur problème, et que leur vie sera bien meilleure sans lui ».

L’Ukraine, un an après © Studio graphique France Médias Monde

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères s’est dit « impatient » de voir la proposition de médiation annoncée par la Chine. Il a cependant ajouté qu’il y avait « certaines lignes rouges » tant pour l’Ukraine que pour la Chine, en premier lieu, « le respect inconditionnel de l’intégrité territoriale des pays ». Quant aux avertissements américains selon lesquels la Chine envisageait sérieusement d’envoyer une aide létale à la Russie, il a averti que si un pays envoyait des armes à la Russie, il agirait contre le respect de l’intégrité territoriale.

Enfin, le haut diplomate ukrainien a exprimé l’espoir que davantage de pays du Sud voteront en faveur de l’Ukraine lors de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine pour marquer le premier anniversaire de l’invasion russe. Les votes précédents ont vu un certain nombre de pays africains s’abstenir de voter.



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