Promotion 2023 – POLITICO



Le pompier

Auteur n° 2 — France

Christine Lagarde n’a pas la vie facile devant elle. Alors que l’Europe est confrontée à la sombre perspective d’une récession et d’une inflation à deux chiffres, les décisions prises par la Banque centrale européenne sous sa direction détermineront si le continent peut sortir de ses difficultés économiques.

L’Europe croule sous le poids de la peste et de la guerre. La flambée de l’inflation menace ses entreprises et ses citoyens. Lagarde a déjà augmenté les taux d’intérêt – tardivement, selon certains – et elle le fera à nouveau. Le risque est que si elle y va trop fort, elle mettra l’économie européenne à genoux. La timidité, en revanche, pourrait saper la crédibilité de la banque centrale et forcer des ajustements encore plus douloureux sur la route.

Ancienne ministre française des Finances et directrice générale du Fonds monétaire international, Lagarde, 66 ans, est habituée à être sous les projecteurs. Critiquée pour son manque d’expérience de la banque centrale, elle équilibre cela avec des instincts politiques aiguisés et une volonté de communiquer avec le grand public, comme avec une diffusion dans Madame Figaro, un magazine de style de vie français destiné aux femmes.

Les mois à venir l’obligeront à faire preuve d’aptitude à la fois en banque centrale et en politique. Alors qu’elle tente d’empêcher l’Europe de devenir la proie d’une inflation galopante ou d’une profonde récession (ou des deux), Lagarde devra naviguer dans les complexités politiques et économiques de la zone euro. Avec certains pays mieux placés pour sortir de la crise (l’Allemagne prévoit de dépenser 200 milliards d’euros pour aider ses citoyens et ses entreprises à payer leurs factures d’énergie), elle devra faire attention à ses politiques qui soulèvent l’ensemble de la zone monétaire sans permettre à aucun pays basculer sur le bord.





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