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Vendredi 3 mars, les juges belges ont prolongé de deux mois la détention provisoire de la députée européenne grecque Eva Kaili, accusée d’avoir reçu des pots-de-vin d’un réseau corrompu prétendument financé par le Maroc et le Qatar.
Un deuxième député européen mis en cause dans cette enquête tentaculaire, le Belge Marc Tarabella, a vu sa détention provisoire prolongée d’un mois, ont annoncé les procureurs de Bruxelles.
Kaili, ancien vice-président du Parlement européen, est devenu le visage public d’une vaste enquête sur la corruption qui a provoqué une onde de choc dans l’assemblée élue de l’UE et déclenché une controverse internationale.
Le Qatar et le Maroc insistent tous deux sur le fait qu’ils n’ont joué aucun rôle dans le scandale, mais les procureurs affirment que le meneur présumé – l’ancien député européen italien devenu lobbyiste Pier Panzeri – a avoué avoir distribué des pots-de-vin en leur nom pour influencer les politiciens bruxellois.
Kaili, une ancienne lectrice de nouvelles de 49 ans et étoile montante de la politique européenne, est détenue depuis près de trois mois dans une prison belge avec un accès limité à sa fille de 24 mois.
Son compagnon, Francesco Giorgi, a été libéré sous surveillance électronique.
Tarabella a été arrêté et inculpé après le premier groupe de suspects le 11 février.
Son avocat Maxime Toller a de nouveau insisté vendredi sur son innocence et déclaré qu’il continuerait à faire pression pour sa libération en attendant l’éventuel procès.
La première vague d’arrestations a été lancée le 9 décembre de l’année dernière, lorsque la police belge a saisi plus de 1,5 million d’euros en espèces lors de raids autour de Bruxelles et arrêté six suspects, dont Kaili, Panzeri et Giorgi.
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