Quand le sauvetage vient des airs



au milieu

Statut : 28/10/2022 12h43

Il n’est pas nécessaire qu’un accident se soit produit lorsque le service de secours en montagne est appelé. L’épuisement est souvent la raison de l’appel d’urgence – comme dans le cas de l’opération Martin Breitkopf accompagné. Le sauvetage aérien était la seule option.

Mission pour l’hélicoptère de sauvetage « Christoph Murnau » – un appel d’urgence arrive : « Deux jeunes sont complètement épuisés, ils ne peuvent plus se rendre à la Zugspitze et il va bientôt faire nuit. »

C’est un cas typique, explique le pilote Thomas Grauenhorst en démarrant les rotors. Ce n’est souvent pas l’équipement qui manque, mais plutôt le manque d’expérience. L’excès de confiance est l’une des raisons les plus courantes de déploiement. Beaucoup s’orienteraient vers des visites sur Internet. Malheureusement, faire demi-tour si le chemin devient trop difficile est souvent interdit. Il en résulte de nombreuses missions pour l’équipage de l’hélicoptère qui pourraient en fait être évitées.

#en plein milieu de Murnau : les interventions des sauveteurs en montagne se multiplient

Martin Breitkopf, BR, sujets quotidiens 22 h 15, 28 octobre 2022

Quand il fait noir, il faut s’arrêter

Le soleil était déjà bas lorsque l’hélicoptère a décollé de l’infirmerie de Murnau. Les deux jeunes alpinistes se trouveraient quelque part près du Höllentalferner, entre glace et roche à une altitude d’environ 2500 mètres. Hanne Hornberger est le médecin urgentiste à bord, elle semble tendue. Les opérations en montagne sont exigeantes pour tous les membres de l’équipe, explique-t-elle. Le terrain alpin comporte de nombreux dangers pour les assistants. Bien sûr, il s’agit de soins optimaux, explique le médecin. Mais sur rocher ou en terrain accidenté, la sécurité personnelle joue également un rôle important.

Avant de monter sur le site, deux bénévoles du service de secours en montagne de Grainau montent à bord. Vous connaissez votre chemin dans la zone de recherche. Le temps presse, car lorsqu’il fait noir, l’opération doit être arrêtée pour des raisons de sécurité. Les deux grimpeurs ont pu envoyer des photos de leur emplacement à l’aide d’un téléphone portable. C’est très heureux, le réseau n’est pas si bon partout. Grâce à ces enregistrements, les sauveteurs peuvent rapidement localiser les deux. Cependant, l’atterrissage est impossible, donc le treuil de sauvetage est utilisé.

Comme il est déjà tard dans l’après-midi, les sauveteurs de la Zugspitze doivent se dépêcher.

Image : Martin Breitkopf

Avec des « couches de sauvetage » dans l’hélicoptère

Désormais, chaque mouvement doit être précis, car non seulement la vie de la personne à secourir est en jeu, mais aussi celle du sauveteur. Le sauvetage au treuil est un travail d’équipe et chacun doit pouvoir compter les uns sur les autres : le pilote doit maintenir la machine aussi stable que possible, l’opérateur du treuil doit garder un œil sur la corde, les vibrations doivent être évitées en toutes circonstances, et le le sauveteur en montagne au treuil doit garder son calme, lorsqu’il est descendu en rappel d’une hauteur vertigineuse. Cela se pratique régulièrement, mais une vraie mission est quelque chose de différent, dit Christoph Hock debout sur les patins de l’hélicoptère. Même s’il l’a fait d’innombrables fois, il y a toujours un certain risque encouru.

Quelques instants plus tard, Hock est suspendu à la corde, le moteur du treuil se met en marche et l’opérateur le dirige en toute sécurité vers le sol. Une fois en bas, il se détache de la corde et cherche les deux grimpeurs. Personne n’est blessé, donc le médecin urgentiste reste dans l’hélicoptère. Les deux sont mis sur des « couches de sauvetage » – c’est le nom du sac utilisé pour attacher le secouru à la corde. Avec le sauveteur en montagne, c’est reparti. Quelques minutes plus tard seulement, les deux sont sains et saufs à bord et l’hélicoptère de sauvetage se dirige vers la vallée.

Chaque minute de « Christoph Murnau » coûte 80 euros.

Image : Martin Breitkopf

L’appel d’urgence était la bonne décision…

Les deux grimpeurs ont encore les jambes tremblantes lorsqu’ils sortent de l’hélicoptère. David Specker, 17 ans, fait partie des rescapés, son visage est pâle. Il a l’air épuisé mais heureux. Ils ont commencé la tournée beaucoup trop tard, admet-il – et puis il a perdu ses forces.

Le sommet n’aurait pas été loin, mais le dernier morceau de glace et de roche aurait été dur et ils n’auraient jamais atteint le sommet avant la tombée de la nuit. Christoph Hock du service de secours en montagne de Grainau a confirmé que l’appel d’urgence était la seule bonne décision, toute autre chose aurait été mortelle.

… mais les alpinistes doivent se payer

Comme il n’y avait pas d’urgence médicale, les deux ont dû payer eux-mêmes le sauvetage par hélicoptère. Quiconque pense que l’adhésion à l’ADAC serait suffisante pour une telle mission se trompe, selon le pilote Grauenhorst. En fin de compte, vous avez besoin d’une assurance spéciale ou d’une adhésion au Club alpin allemand, sinon un montant de 5 000 pourrait rapidement se réunir. Selon l’ADAC, chaque minute d’utilisation coûte 80 euros. Courbe d’apprentissage coûteuse pour les deux jeunes grimpeurs de Lauingen.

Le soleil s’est déjà couché quand « Christoph Murnau » s’apprête à atterrir à l’infirmerie. Juste un parmi tant d’autres, dit le médecin urgentiste Hornberger. Après tout, personne ne prévoit d’être récupéré par un hélicoptère de sauvetage. Peu importe pour elle que ce soit de sa faute ou non, elle veut aider, selon le médecin urgentiste. Et ils le feront à nouveau demain – quel que soit l’appel d’urgence qu’ils reçoivent.



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