La Guerre en Irak : les moments déterminants de la plus grande erreur historique de la politique étrangère américaine
Il y a vingt ans, les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé que Saddam Hussein, le président irakien, stockait des armes de destruction massive et soutenait des « groupes terroristes ». Cette affirmation s’est avérée fausse par la suite, mais a toutefois entraîné une guerre dévastatrice en Irak. Le 19 mars 2003, une coalition dirigée par les États-Unis a commencé à bombarder l’Irak, et un jour plus tard, une invasion terrestre a commencé. Dans la coalition se trouvaient des soldats américains, britanniques, australiens et polonais. En 2011, les forces de la coalition se sont retirées d’Irak, déclarant la fin de la guerre et laissant derrière elles au moins 275 000 morts et un pays ravagé.
Construire jusqu’à l’invasion
Après les attentats du 11 septembre 2001, le président américain George W Bush a commencé à affirmer que l’Irak possédait des armes de destruction massive – une affirmation qui s’est avérée fausse par la suite – et qu’il soutenait al-Qaïda, faisant de son désarmement une nouvelle priorité. Le 24 septembre, le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré à la Chambre des communes : « Bien sûr, il ne fait aucun doute que l’Irak, la région et le monde entier se porteraient mieux sans Saddam. » En entendant l’intention derrière ces déclarations, des centaines de milliers de personnes à travers le monde sont descendues dans les rues pour protester contre une guerre en Irak. En novembre 2002, la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l’ONU offrait à l’Irak « une dernière chance de se conformer à ses obligations en matière de désarmement ». Quatre jours plus tard, le parlement irakien a voté pour rejeter la résolution de l’ONU. C’est alors que les États-Unis ont commencé à rassembler une coalition pour envahir l’Irak.
Le commencement de la guerre
Le 19 mars 2003, la guerre en Irak a commencé. Les États-Unis ont lancé une attaque massive de missiles de croisière Tomahawk sur Bagdad, la capitale irakienne, suivie d’une invasion terrestre le lendemain. Le président américain George W Bush a appelé à « libérer » l’Irak du régime de Saddam Hussein. Les troupes américaines ont commencé à converger vers Bagdad, tandis que les forces britanniques ont lancé une attaque en direction d’un important port irakien à Bassorah.
La chute de Bagdad
Le 9 avril 2003, les forces américaines ont pris le contrôle de Bagdad. Des images d’une statue de Saddam Hussein démantelée ont été diffusées dans le monde entier. Les États-Unis ont rapidement déclaré la victoire, affirmant que Saddam Hussein avait été tué, bien qu’il ait été plus tard révélé que ce n’était pas le cas. Bien que la prise de Bagdad ait été rapide, les mois qui ont suivi ont été marqués par une guérilla croissante contre les forces américaines en Irak.
Le scandale d’Abou Ghraib
En 2004, des photos ont été diffusées montrant des soldats américains torturant et maltraitant des prisonniers de guerre dans la prison d’Abou Ghraib en Irak. Les images ont choqué le monde entier et ont suscité une vive opposition aux États-Unis. Onze soldats américains ont été inculpés pour leur rôle dans le scandale.
Les années de guérilla
Malgré la chute de Saddam Hussein, la guerre en Irak s’est poursuivie sous la forme d’une guérilla. Au fil des ans, des groupes armés ont commencé à cibler des civils ainsi que des membres des forces de sécurité irakiennes et de la coalition. Des milliers de personnes ont été tuées dans ces attaques, qui ont créé un climat d’insécurité et de terreur en Irak.
Le raid qui a tué Saddam Hussein
Le 13 décembre 2003, les forces américaines ont capturé Saddam Hussein dans sa cachette près de la ville de Tikrit, en Irak. Après un procès controversé, Saddam Hussein a été condamné à mort et exécuté le 30 décembre 2006. Avec sa mort, les États-Unis ont perdu leur principale justification pour la guerre en Irak, les armes de destruction massive.
Le retrait de la coalition d’Irak
En 2011, les forces de la coalition se sont retirées d’Irak, déclarant la fin de la guerre. Le retrait a été réalisé en plusieurs étapes, avec les dernières troupes américaines quittant le pays à la fin de l’année. Cependant, même après le retrait de la coalition, la situation en Irak est restée fragile et instable.
Conclusion
La guerre en Irak a été un désastre pour le pays et les États-Unis. Les affirmations fausses concernant les armes de destruction massive de Saddam Hussein ont conduit à une guerre qui a duré huit ans, causé la mort de milliers de personnes et laissé l’Irak dans un état de chaos. Le scandale d’Abou Ghraib a terni la réputation des États-Unis au niveau international, et la situation actuelle en Irak est encore marquée par l’instabilité. La guerre en Irak est un exemple de ce qui peut arriver lorsque l’on se lance dans une guerre sans une raison solide et claire.
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