Ramaphosa évite la destitution

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Statut : 13.12.2022 19h26

Le président sud-africain fait face à de graves allégations de corruption. Une procédure de destitution réclamée par l’opposition a maintenant été rejetée – par le parlement, dans lequel le parti de Ramaphosa détient la majorité absolue.

Une majorité au parlement sud-africain a voté contre la destitution du président Cyril Ramaphosa, que l’opposition réclame. Au total, 214 députés ont voté non, 148 pour et 2 se sont abstenus. Après de longs débats, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), qui dispose de la majorité absolue au parlement, a soutenu Ramaphosa. Il est accusé de corruption.

« Ramaphosa doit tomber », lit-on sur une pancarte posée par un manifestant au Cap le 13 décembre 2022.

Image : Reuters

Une semaine plus tôt, l’homme de 70 ans avait déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle du pays pour que les graves allégations portées contre lui soient réexaminées. Il est lourdement incriminé par le rapport d’une commission d’enquête parlementaire. Ainsi, le chef de l’État, en poste depuis 2018, aurait violé à la fois une loi anti-corruption et la constitution.

Le porte-parole de Ramaphosa, Vincent Magwenya, a qualifié le rapport de « clairement erroné ». Des experts juridiques indépendants ont également critiqué le fait que le rapport était en grande partie basé sur des informations non vérifiées et des ouï-dire.

Vol présumé – et argent dissimulé

Un vol aurait volé 4 millions de dollars à la ferme privée du président en 2020 – bien plus que le demi-million de Ramaphosa admis au comité d’enquête. L’argent aurait été caché sous des coussins de canapé.

De plus, Ramaphosa n’avait initialement signalé que le vol, mais pas la disparition de l’argent. Ramaphosa a ensuite tenté d’expliquer l’origine du demi-million de dollars en vendant du bétail.

Ramaphosa a rejeté les allégations de sa propre inconduite au sein de la commission d’enquête parlementaire comme « totalement infondées ».

Voter pour rester à la direction du parti

Le prédécesseur de Ramaphosa, Jacob Zuma, qui a régné de 2009 à 2018, a été contraint de démissionner suite à un scandale de corruption. Il appartient également à l’ANC – le parti issu du mouvement de liberté et qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin du régime raciste de l’apartheid en 1994.

À partir de vendredi, l’ANC se réunira pour la conférence quinquennale du parti, au cours de laquelle un vote aura également lieu pour déterminer si Ramaphosa restera à la tête du parti. La réélection à la tête du parti ouvrirait également la voie à un second mandat de président.

Crise gouvernementale en Afrique du Sud évitée pour le moment : pas de procédure de destitution contre Ramaphosa

Miriam Staber, ARD Johannesburg, 13/12/2022 21h06

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