Ray Romano, connu pour son rôle de Raymond Barone, a évolué vers des projets plus dramatiques, notamment en jouant un avocat dans « The Irishman ». Il partage son processus créatif, consistant à développer des histoires de fond pour ses personnages, ce qui l’aide à atteindre des profondeurs émotionnelles. Romano évoque sa croissance en tant qu’artiste et ses projets futurs, y compris la saison 2 de « Bookie » et un documentaire sur ses fils.
Le parcours fascinant de Ray Romano
Ray Romano a fait un long chemin depuis son rôle emblématique de Raymond Barone dans la célèbre sitcom « Tout le monde aime Raymond ». En effet, Romano a pris part à des projets plus dramatiques, notamment en incarnant un avocat dans « The Irishman » réalisé par Martin Scorsese. Dans une interview avec Vanity Fair, il a révélé qu’il avait élaboré une histoire de fond pour son personnage, une pratique qu’il a adoptée pour chacun de ses rôles dramatiques depuis sa participation à la série « Parenthood » sur NBC en 2012. La particularité de son rôle dans « The Irishman » résidait dans le fait qu’il était basé sur un avocat de la mafia réel, ce qui a rendu le processus de création beaucoup plus complexe qu’à l’accoutumée.
Une approche unique pour chaque rôle
Romano a partagé ses réflexions sur cette méthode en affirmant : « Je ne veux pas donner l’impression d’être un grand acteur. Mais je me souviens que Denzel Washington a dit quelque chose de similaire dans une interview. Cela m’aide vraiment, même si je crée des éléments que l’écrivain n’avait peut-être pas envisagés. » Il a avoué que l’écriture de cette histoire de fond pour chaque personnage était souvent un défi : « Je suis enthousiaste à l’idée d’un nouveau rôle, mais je réalise ensuite que je dois écrire plusieurs pages pour le développer. »
Concernant son expérience sur « The Irishman », Romano a précisé que son approche était un peu différente : « J’ai utilisé tout ce que je savais sur lui et complété avec des détails supplémentaires. » Travailler aux côtés de Scorsese a été une source d’inspiration pour Romano, notamment lors de son apparition dans la série « Vinyl », où il a dû puiser profondément dans ses émotions.
« La première fois que cela m’a demandé d’aller si loin, c’était dans ‘Vinyl’, où mon personnage envisage le suicide », a-t-il confié. « J’étais tellement nerveux que j’ai même appelé mon agent, qui m’a encouragé à le faire. » Ce type de profondeur dramatique était quelque chose qu’il ne croyait pas pouvoir atteindre durant l’époque de sa sitcom.
Romano a également mentionné qu’avec le temps, accéder à l’émotion était devenu plus facile pour lui : « Je pense que cela vient de l’expérience de la vie, des hauts et des bas que j’ai traversés. » Il a constaté que même s’il admire les jeunes acteurs capables de transmettre des émotions puissantes, il se sentait plus mature en tant qu’artiste depuis ses débuts.
Dans un épisode du podcast de Marc Maron, Romano a exprimé sa surprise d’avoir pu gérer des scènes émotionnelles intenses, considérant cela comme un tournant dans sa carrière. Il continue à développer des arcs émotionnels riches pour ses personnages, comme il l’a fait récemment dans la série « No Good Deed ». « J’invente toujours une histoire de fond pour mes personnages, en y intégrant tous les détails que je peux », a-t-il déclaré.
Romano a encore des projets à venir, notamment la saison 2 de « Bookie » et un documentaire sur les débuts de ses fils, Matt et Greg Romano. Il espère collaborer à nouveau avec un auteur de renom, comme le réalisateur Sean Baker, dont il admire le travail. « J’aimerais vraiment avoir l’opportunité de travailler avec lui », a-t-il ajouté.