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Paris souhaite que la réforme du marché de l’électricité de l’UE soit achevée d’ici la fin de l’année, a déclaré le bureau du ministre français de l’énergie vendredi 24 février, contestant la préférence de Berlin d’attendre les élections européennes de 2024.
Lisez l’histoire française originale ici.
Les ministres européens de l’énergie se réunissent lundi et mardi (27 et 28 février) à Stockholm pour un conseil informel sur les questions énergétiques.
La réforme du marché de l’électricité de l’UE, qui a fait l’objet de critiques à la suite de la baisse de l’approvisionnement en gaz russe, a mis en évidence les limites du marché dans la gestion des hausses de prix.
La Commission européenne présentera le 14 mars une proposition de réforme pour rendre le marché plus résilient et éviter des fluctuations de prix excessives.
Cependant, ni le principe ni le calendrier de la réforme n’ont encore fait consensus parmi les États membres de l’UE, notamment entre la France et l’Allemagne.
Berlin a appelé à attendre après les élections européennes de mai 2024, tandis que Paris, par l’intermédiaire du cabinet de la ministre de l’énergie Agnès Pannier-Runacher, a réaffirmé vendredi sa détermination « à trouver un accord avant les élections européennes ».
Après consultation des acteurs nationaux du secteur, le vice-chancelier et ministre allemand de l’économie et du climat, Robert Habeck, a présenté son calendrier en précisant que la position officielle de Berlin ne serait prise qu’après l’hiver 2023-2024.
A Stockholm, Pannier-Runacher doit rencontrer Sven Giegold, secrétaire d’Etat allemand à l’économie et à l’action pour le climat, et bras droit de Robert Habeck.
Les deux dirigeants discuteront, entre autres, du calendrier de la réforme.
Paris veut un accord d’ici la fin de l’année
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré le mois dernier qu’il souhaitait une réforme « d’ici six mois ». Les Échos signalé à la mi-janvier.
Le bureau de Pannier-Runacher appelle désormais à l’adoption d’une « orientation générale » par les 27 Etats membres de l’UE « d’ici la fin de la présidence suédoise » du Conseil des ministres de l’UE, qui se termine le 1er juillet.
L’objectif, selon le ministère français de l’énergie, est de parvenir à un accord définitif avec le Parlement européen « sous la présidence espagnole » du Conseil, qui s’achève le 31 décembre 2023.
« Si nous ne parvenons pas à un accord avant les élections européennes de 2024, la réforme sera reportée à bien plus tard, le temps de la mise en place des nouvelles institutions », a expliqué le cabinet du ministre.
Ce serait « deux à trois ans après le début de la crise énergétique », a ajouté le ministère, appelant à une conclusion plus rapide. Ne pas réformer cette année serait une « perte de temps » pour l’industrie européenne, qui a besoin d’une réforme rapide pour éviter de « perdre en compétitivité et de se délocaliser » à l’étranger, a ajouté le cabinet du ministre.
Le choc des alliances
En tout état de cause, la décision de réforme « sera prise par les 27 », a indiqué le bureau de Pannier-Runacher, suggérant qu’une majorité qualifiée au Conseil de l’UE – d’au moins 15 pays représentant 65% de la population de l’UE – suffirait pour adopter une positionnement commun.
Dans ce jeu d’alliances, l’Allemagne pourrait se retrouver en minorité, selon le ministre luxembourgeois de l’énergie Claude Turmes, qui s’exprimait lors d’un événement à Berlin la semaine dernière sur la réforme du marché de l’électricité de l’UE.
Selon lui, il est « relativement probable » que la France trouve au moins 14 alliés pour faire passer une réforme rapide – à savoir ceux qui ont amené la Commission à plafonner les prix du gaz en décembre dernier.
En revanche, six Etats membres – le Luxembourg, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie et les Pays-Bas – s’alignent déjà sur l’Allemagne et appellent la Commission à entreprendre une réforme prudente.
Turmes s’attend à ce que l’Allemagne utilise « sa puissance de feu […]non seulement du gouvernement mais de tous les acteurs ensemble » pour exercer plus d’influence.
En réponse à ces demandes, la Commission européenne devrait proposer une réforme reprenant a minima les points sur lesquels il existe un relatif consensus, comme l’assouplissement des règles de concurrence sur la durée des contrats d’achat d’électricité.
La réunion ministérielle de Stockholm étant informelle, aucun texte formel ne sera adopté à l’issue de la réunion.
[Edited by Nathalie Weatherald and Frédéric Simon]
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