Refree : Revue d’El Espacio Entre – Le minimalisme obsédant d’un producteur barcelonais | Musique expérimentale


Ca été chargé d’écrire la bande originale d’une copie restaurée de Le village mauditun classique du cinéma muet espagnol, le barcelonais Raül Refree a décidé de prolonger l’atmosphère morne et le thème du déplacement du film sur cet album concept, qui se traduit par L’espace entre. Ayant débuté dans les années 1990 dans des groupes hardcore (Barcelona Corn Flakes), Refree est devenu prolifique à la fois en tant que producteur et compositeur. Il y intègre des morceaux d’une autre bande originale, par Un an, une nuit (2022), un film sur un couple traumatisé qui a survécu à l’attentat terroriste du Bataclan à Paris.

La légèreté et la joie ne sont clairement pas les ambiances explorées, mais la combinaison de compositions minimalistes pour piano telles que Las Migraciones Nocturnas et d’excursions plus expérimentales s’avère puissante. Les plus remarquables sont les traitements de madrigaux classiques de Refree. Le Lamento della ninfa de Monteverdi est retravaillé, sa voix de soprano féminine scintillant comme un fantôme parmi les cordes. Il y a des morceaux de guitare hispaniques réfléchissants tels que Lo que esconden, un chœur lugubre sur Lamentos de un día cualquiera, et sur La radio en la cocina un combat entre guitare acoustique et radio statique. Avec ses styles variés et ses morceaux d’une durée comprise entre 30 secondes et cinq minutes, la diversité de l’album est aussi son défaut, quoique d’un créateur fascinant.



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