Renault glisse dans le rouge à cause de la sortie de la Russie


Boulogne-Billancourt Le constructeur automobile Renault a enregistré une perte élevée l’an dernier avec des ventes en hausse. Le retrait de Russie en raison de la guerre d’agression contre l’Ukraine s’est soldé par une perte nette de 700 millions d’euros, comme l’a annoncé jeudi la société. Un an plus tôt, le groupe français avait réalisé un bénéfice de près d’un milliard d’euros. Néanmoins, le constructeur automobile souhaite à nouveau verser un dividende de 25 cents par action. Les ventes ont augmenté de 11,4 % pour atteindre près de 46,4 milliards d’euros, principalement grâce à des prix de vente plus élevés.

Renault veut poursuivre la reprise cette année. Les carnets de commandes en Europe sont bien remplis. Le PDG Luca de Meo prévoit une marge bénéficiaire d’au moins 6% des ventes. L’année dernière, Renault a pu conserver 5,6% de ses ventes en tant que bénéfice d’exploitation. Le groupe a exclu les activités russes abandonnées des chiffres d’exploitation.

« Cette performance reflète l’énergie et l’engagement des équipes du Groupe Renault, alors même que nous avons été confrontés à de forts vents contraires liés à la vente de l’activité russe, à la crise des semi-conducteurs et à l’inflation des coûts », a déclaré de Meo. « Les fondations du groupe ont été réhabilitées en profondeur et il n’y aura pas de rechute. »

Renault attend également des revenus supplémentaires de l’alliance récemment repensée avec Nissan. Les projets correspondants doivent être mis en œuvre dès cette année. Récemment, Renault et Nissan avaient trouvé un accord qui prévoyait surtout un moindre investissement en capital du Français au Japonais. Le déséquilibre des participations croisées a été une source de discorde ces dernières années.

Renault a réussi à augmenter ses ventes de modèles électriques et hybrides l’an dernier. Celles-ci représentent désormais 39 % des ventes de voitures en Europe, soit une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente. Renault se considère comme le numéro 3 des ventes de voitures électriques en Europe et le numéro 2 des voitures hybrides. En fin de compte, le nombre de véhicules vendus par le groupe Renault a encore baissé l’an dernier, de 5,9 % à un bon deux millions. Environ un quart de celui-ci est imputable à la marque Dacia.

Plus: Tesla solitaire au sommet, Stellantis s’effondre – les voitures électriques les plus populaires en 2023



Source link -48