Rénovation des hôpitaux : Les raisons de privilégier la construction neuve selon le directeur de l’hôpital universitaire d’Essen

Rénovation des hôpitaux : Les raisons de privilégier la construction neuve selon le directeur de l'hôpital universitaire d'Essen

Les hôpitaux allemands font face à de sérieux défis énergétiques, chaque lit consommant l’énergie de quatre maisons. Jochen Werner propose de construire de nouveaux établissements pour améliorer la durabilité et la qualité des soins. Son équipe, Team Green, se concentre sur des solutions écologiques, y compris la gestion des déchets. Malgré la bureaucratie, des changements simples peuvent réduire les émissions de CO2. Pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2045, des investissements importants sont nécessaires, soulignant l’engagement envers un avenir durable.

Les Défis Énergétiques des Hôpitaux en Allemagne

Les établissements de santé allemands sont confrontés à un enjeu de taille. Selon la fondation Viamedica, chaque lit d’hôpital consomme une quantité d’énergie équivalente à celle de quatre maisons individuelles. À cela s’ajoutent les déchets d’emballage, les déchets alimentaires et une bureaucratie lourde. Jochen Werner, le directeur de la médecine universitaire d’Essen, souligne que cette situation est exacerbée par la montée des coûts énergétiques, créant un véritable tourbillon économique pour le secteur hospitalier. Sa proposition audacieuse : privilégier la construction de nouveaux hôpitaux sur des terrains vierges plutôt que de rénover les anciens, afin d’optimiser la durabilité, la qualité des soins et le bien-être des patients.

La Durabilité au Coeur des Stratégies Hospitalières

Pour répondre aux enjeux environnementaux, Jochen Werner a mis en place une équipe dédiée à la durabilité au sein de son hôpital. Cette équipe, connue sous le nom de Team Green, regroupe plus de 100 collaborateurs engagés dans la recherche de solutions écologiques. L’hôpital a également une responsable de la durabilité qui supervise les initiatives en cours. Les ressources sont allouées pour gérer non seulement la question de l’énergie, mais aussi d’autres domaines comme la gestion des déchets et la réduction des emballages.

Malgré des frustrations généralisées concernant la bureaucratie, Werner reste optimiste quant aux efforts de son équipe. Il souligne que, pour avancer, il faut encourager des changements de comportement simples, comme éteindre les lumières en quittant une pièce ou réduire le gaspillage alimentaire. Ces initiatives, bien qu’apparemment modestes, peuvent générer d’importantes économies en matière d’émissions de CO2.

Pour atteindre leurs objectifs de neutralité climatique d’ici 2045, les hôpitaux universitaires de la région devront investir massivement, ce qui pose un défi financier considérable. Werner insiste sur l’importance d’adopter des pratiques durables, même si cela implique un coût initial, affirmant que cela envoie un message fort sur l’engagement de l’hôpital envers un avenir plus vert.