Réunion d’urgence pour la Serbie et le Kosovo à Bruxelles sur la crise des immatriculations de voitures


Les dirigeants de la Serbie et du Kosovo se sont réunis à Bruxelles lundi matin pour une réunion d’urgence sur leur rangée de plaques d’immatriculation.

Le diplomate en chef du bloc, Josep Borrell, a déclaré avant la rencontre entre le Serbe Aleksandar Vučić et le Kosovo Albin Kurti que « nous avons besoin d’une désescalade de la situation, arrêtons de nous éloigner de la gestion permanente des crises et commençons plutôt à avancer vers la normalisation des relations ».

Il devrait informer la presse après les pourparlers de lundi matin.

Les tensions entre Pristina et Belgrade ont éclaté ces derniers mois, menaçant de devenir la crise la plus grave entre les deux parties ces dernières années.

Le Kosovo, qui n’est toujours pas reconnu par la Serbie et qui abrite une population majoritairement de souche albanaise, veut que quelque 10 000 Serbes du Kosovo dont les véhicules ont des plaques émises par les Serbes les remplacent par des plaques de la République du Kosovo.

Le plan progressif comprend des avertissements, des amendes et éventuellement des interdictions de conduire pour avoir refusé de changer de plaque, l’interdiction totale devant entrer en vigueur en avril.

Les Serbes du nord du Kosovo, qui comme Belgrade ne reconnaissent pas la déclaration d’indépendance du Kosovo de 2008 vis-à-vis de la Serbie, refusent de le faire. Beaucoup ont démissionné des institutions publiques pour protester contre la nouvelle disposition.

La réunion de Bruxelles intervient alors que le délai d’entrée en vigueur des mesures punitives est sur le point d’expirer.

La police du Kosovo a déclaré qu’elle commencerait à infliger mardi une amende à « tout propriétaire de véhicule qui circule sur le territoire du Kosovo avec des plaques d’immatriculation illégales ».

Vučić a exprimé peu d’optimisme quant à la conclusion d’un accord, déclarant à TV Prva, cité par la chaîne de télévision publique RTS : « J’y vais, non pas parce que je pense que nous pouvons faire quelque chose, mais pour ne donner aucune raison de blâmer la Serbie de ne pas vouloir participer. »



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