Découvrez « Dreaming an Island », le nouveau documentaire du réalisateur suisse Andrea Pellerani qui nous transporte dans un univers post-industriel, post-croissance voire même post-humain. L’histoire se déroule sur l’île d’Ikeshima, au sud-ouest du Japon, autrefois un avant-poste minier prospère qui abritait jusqu’à 8 000 personnes. Depuis la fermeture de l’installation en 2001, l’île ne compte plus que 100 habitants, pour la plupart âgés. Les résidents pêchent dans la mer grise au large des quais abandonnés, inspectent les chattes enceintes et flânent autour des terrains abandonnés. Ils ont l’impression d’habiter une pièce de théâtre longtemps fermée et d’attendre de nouvelles lignes.
Des vestiges de l’activité humaine, une absurdité distincte des habitants fidèles
Dans ce documentaire, Andrea Pellerani s’intéresse davantage aux vestiges de l’activité humaine et tire une absurdité distincte des habitants fidèles. Certains ramassent des épaves « amusantes » sur la plage, d’autres, tels des guides touristiques, attendent une reprise du tourisme minier, tandis que l’unique restaurateur d’Ikeshima espère un client. Dans une scène du documentaire, un nouvel arrivant demande à la restauratrice : « Y a-t-il quelque chose d’intéressant à voir ? ». « En quel sens intéressant? » répond-elle.
Le quotient existentiel monte en flèche dans les sections de l’école de l’île où 11 enseignants s’occupent de seulement deux élèves. Un tuteur demande à l’un d’entre eux d’exécuter des exercices de sprint sur le terrain d’entraînement, se préparant pour une hypothétique compétition d’athlétisme.
Ikeshima, l’île canari de la mine de charbon du Japon
Sans doute, la stase d’Ikeshima rend difficile pour Pellerani de trouver des lignes dramatiques; remplir même 76 minutes semble être une lutte. Ikeshima est un canari dans la mine de charbon pour le Japon, qui, avec son taux de natalité en chute libre et son économie stagnante, est souvent présenté comme un canari pour le reste du monde développé.
Une bravoure consciencieuse en affirmant les anciennes habitudes
Mais si cet univers blême est vraiment notre avenir, alors Pellerani met l’accent sur une bravoure consciencieuse en affirmant les anciennes habitudes et en croyant qu’elles peuvent être renouvelées. Dans une coda pleine d’entrain, les enfants et les enseignants arrivent dans une maison de retraite pour leur présenter des œuvres d’art, jouer aux fléchettes et chanter des chansons d’autrefois. Les mines peuvent être épuisées, mais la connexion humaine perdure dans ce cher pas tout à fait chant du cygne.
La bande-annonce de « Dreaming an Island »
Vous pouvez découvrir la bande-annonce de « Dreaming an Island » ci-dessous :
« Dreaming an Island » est disponible sur True Story à partir du 24 mars.
En conclusion, ce documentaire du réalisateur suisse Andrea Pellerani est une oeuvre touchante qui relate l’univers post-industriel, post-croissance voire même post-humain de l’île d’Ikeshima, au sud-ouest du Japon. À travers les vestiges de l’activité humaine et une absurdité distincte des habitants fidèles, Pellerani met l’accent sur une bravoure consciencieuse en affirmant les anciennes habitudes et en croyant qu’elles peuvent être renouvelées. Si vous êtes à la recherche d’une belle histoire humaine, ce documentaire est fait pour vous.
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