Revue Hannah Peel – les synthés élégiaques tissent un sortilège électronique rêveur | Musique


Such est l’ombre portée de Covid qu’il s’agit effectivement du lancement en direct de l’album acclamé de Hannah Peel Fir Wave, même s’il survient près de deux ans après sa sortie, et longtemps après sa sélection pour le prix Mercury 2021. Elle explique ce soir que ce n’était même pas censé être un vrai LP : on lui a d’abord demandé de remixer un album KPM de 1972 de musique de bibliothèque appelé Electrosonic, créé par les sommités du BBC Radiophonic Workshop, mais Peel s’est tellement immergée dans le projet qu’elle a mis fin jusqu’à créer sept morceaux de musique complètement nouveaux.

La plupart des sons avec lesquels elle travaille ce soir sont des extraits de cet album de 1972 – des voicings de synthé analogiques uniques qui ont été programmés par Delia Derbyshire, Brian Hodgson et Don Harper – tous joués en direct par Peel et sa collègue magicienne du synthé Hazel Mills. Peel est un arrangeur de cordes acclamé pour Paul Weller, John Foxx et Erland Cooper (qui sont tous dans le public ce soir), et elle passe occasionnellement au violon et au piano, mais ce soir, l’accent est mis sur l’électronique.

Fir Wave est, superficiellement, un album qui emprunte aux bips et aux rythmes de la musique dance. Mais Peel nous emmène dans un territoire plus inattendu – l’acid house squelchy de Patterned Formation est en 7/4 temps; Reaction Diffusion est un morceau d’electronica woozy réglé sur un rythme de valse Casiotone; tandis que les impulsions rêveuses et gothiques de Carbon Cycle sont dans une signature temporelle en constante évolution.

Pour son premier rappel, Peel interprète deux titres de ses EP Rebox : des classiques de la synthpop joués sur une petite boîte à musique à manivelle, activée par de longues bandes de papier codé. Sugar Hiccup des Cocteau Twins et Blue Monday de New Order se transforment en comptines scintillantes et enfantines, chantées en harmonie à deux voix et renforcées par les lignes de basse synthé de Mills. Peel joue ensuite un morceau de son EP Unheard Delia, basé sur des extraits d’une interview révélatrice avec son héros Delia Derbyshire, couronné de cordes de synthé élégiaques.

C’est un spectacle triomphal et un formidable apéritif pour le festival Sound Unwrapped de ce lieu, pour lequel Peel est artiste en résidence.



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