Le Parlement suisse est en pleine discussion sur le budget de l’année prochaine, tout en planifiant des économies pour les années suivantes. Malgré une hausse des demandes, des experts, comme Serge Gaillard, estiment que l’impact sur la population sera limité. Bien que des mesures d’économie puissent être mises en œuvre, les dépenses continueront d’augmenter. Des ajustements, tels que l’augmentation des frais de scolarité et des coûts dans les transports publics, sont attendus, mais sans impact majeur sur les prestations sociales.
Le Débat Budgétaire au Parlement Suisse
Actuellement, le Parlement suisse est engagé dans des discussions intenses concernant le budget de l’année à venir. Cependant, un plan d’économies pour les années suivantes commence déjà à se dessiner. Selon les experts, l’impact sur la population devrait être minimal.
Les Propositions d’Économie et Leur Impact Quotidien
Serge Gaillard a déclaré que les demandes ont tellement augmenté qu’il est devenu difficile de financer toutes les aspirations. Cela a conduit à des tensions accrues entre les propositions des commissions des finances et celles du Conseil fédéral, particulièrement en ce qui concerne l’augmentation rapide des dépenses de défense.
Avec un groupe d’experts, Gaillard a identifié 60 mesures qui pourraient permettre à la Confédération d’économiser environ cinq milliards de francs par an. Étonnamment, les citoyens ne devraient pas ressentir de changements significatifs dans leur quotidien. En effet, même avec ces économies, les dépenses de la Confédération continueront d’augmenter, passant de 85 à 96 milliards de francs d’ici 2032.
Il est rassurant de noter qu’il n’y aura pas de coupes dans les assurances sociales ou les prestations sociales, ce qui signifie que beaucoup de citoyens ne ressentiront pas de différence. Toutefois, certains changements seront notables, comme l’augmentation des frais de scolarité à l’ETH, où le coût passera de 730 à 1400 francs par semestre. De même, dans les transports publics, le taux de couverture des coûts augmentera de 2,5 %, bien que cela ne soit pas trop perceptible dans les grandes villes.
Gaillard souligne que certaines subventions pourraient être remises en question. Par exemple, financer la publicité pour la consommation de viande avec des fonds fédéraux peut sembler superflu, surtout avec des protections douanières déjà en place. De plus, des cas comme celui d’un couple qui installe une sonde géothermique sans être influencé par les subventions montrent que certaines aides financières peuvent être considérées comme de l’argent perdu.
En réponse aux critiques de gauche concernant ces propositions d’économies, Gaillard pense que les chances de mise en œuvre ne sont pas mauvaises. Le Conseil fédéral a déjà adopté plusieurs de ces mesures et proposera un plan en janvier. Il semble qu’il n’y ait pas beaucoup d’alternatives, car un assouplissement des règles de dépenses nécessiterait un référendum, et un besoin accru de financement pour l’AVS est également à considérer.
L’entretien a été réalisé par Simone Hulliger.