Shygirl: critique de Nymph – un début sensuel et ludique | Musique électronique

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Ovec sa voix de fausset douce et presque chuchotée flottant sur des rythmes à basse fréquence, Blane Muise, alias Shygirl, basée à Londres, est devenue une force sensuelle et omniprésente dans la musique de club britannique au cours des cinq dernières années. Collaborant régulièrement avec des producteurs expérimentaux tels qu’Arca et feu Sophie, Muise s’est imposée comme la chanteuse parfaite pour se glisser entre les fissures mélodiques de leur conception sonore fractale. Sur Slime de 2020, par exemple, elle chante des raps avec une percussion saccadée sur les lignes de basse clairsemées de Sophie, tandis que Nasty de 2018 oppose la voix langoureuse de Muise aux tambours trap tonitruants de Sega Bodega.

Sur son premier album, le grain typique des productions de Muise est supplanté par quelque chose de tout à fait plus lumineux. Opener Woe fait allusion à sa production précédente avec son synthé de basse sinistre, mais Nymphe s’ouvre bientôt sur les mélodies de guitares pincées des inflexions hyperpop de Shlut et Firefly. Les temps forts arrivent sur Coochie (A Bedtime Story), lorsque les paroles sexuelles de Muise s’associent aux mélodies chantantes du morceau pour créer une exploration ludique de l’intimité, tandis que sur Honey, les breakbeats de la jungle sont transmutés en une ballade R&B par sa voix suppliante. Après avoir exploré le côté sombre du dancefloor, Nymphe trouve Muise expérimentant ses aspects les plus irrévérencieux.

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