Si la Suisse ennuyeuse ne peut pas sauver ses banques, qui le pourra ?

Titre: L’effondrement du Credit Suisse: une menace pour tout le système bancaire mondial?

Introduction:

Le Credit Suisse, considéré comme le 19ème plus grand prêteur d’Europe, est en train de s’effondrer. Face à cette crise financière, l’inquiétude est grandissante quant à savoir si la Suisse serait en mesure de sauver ses banques et, par extension, le système bancaire mondial.

Subheading 1: Un mariage forcé entre Credit Suisse et UBS pour éviter une crise bancaire totale

La pression exercée par les autorités suisses a conduit le Credit Suisse à s’allier avec son rival national, UBS, dans une transaction historique de 3 milliards de francs suisses. L’objectif était de protéger les investisseurs et les déposants et d’endiguer une crise bancaire totale. Temporairement au moins, cela a été réalisé.

Cependant, les Suisses ont structuré ce sauvetage de manière à aggraver les choses. Depuis la crise de 2008, les régulateurs ont souhaité empêcher les institutions financières en difficulté de se contaminer mutuellement en imposant les pertes aux détenteurs d’obligations plutôt qu’aux déposants et au contribuable. Dans le cas du Credit Suisse, les régulateurs suisses ont renversé cette façon normale de faire les choses, en anéantissant d’abord les détenteurs d’obligations. Cela a déclenché une panique financière dans tout le système et peut provoquer une large réévaluation des obligations de la part des investisseurs, ce qui pourrait augmenter considérablement le coût de financement des banques et aggraver leur situation.

Subheading 2: La solvabilité du système bancaire remise en question

Selon toutes les mesures réglementaires, le Credit Suisse était bien capitalisé et disposait de nombreux actifs qu’il pouvait encaisser. Cela pourrait suggérer que les règles introduites à la suite de la crise de 2008 ne sont pas aussi strictes que les gens le pensaient. Et si c’est le cas, nous pourrions nous diriger vers de vrais ennuis.

Subheading 3: Les causes de l’effondrement du Credit Suisse

Le Credit Suisse a rencontré plusieurs difficultés depuis l’arrivée de son ancien PDG, Tidjane Thiam, nommé en 2015 pour rentabiliser sa banque d’investissement alors que la réglementation accrue lui coupait les ailes. Un vaste programme de restructuration a été lancé, supprimant des milliers d’emplois, réduisant les coûts et réduisant la division de la banque d’investissement. Mais la division de banque d’investissement a eu du mal à suivre ses concurrents et s’est retrouvée mêlée à une série de scandales, dont une perte de 5,5 milliards de dollars liée à l’effondrement du fonds spéculatif Archegos. Un scandale d’espionnage, dans lequel la banque surveillait ses propres employés, a également contraint l’exécutif à se retirer. Malgré les efforts de Thomas Gottstein, qui a été nommé PDG par la suite, la banque a continué à éprouver des difficultés, ce qui a conduit à sa démission. Ulrich Körner a ensuite été nommé PDG et a présenté un nouveau plan de restructuration qui comprenait de nouvelles coupes dans la division de banque d’investissement, ainsi qu’un accent renouvelé sur la gestion de patrimoine et d’autres activités principales.

Conclusion:

L’effondrement du Credit Suisse est un signal d’alarme pour l’ensemble du système bancaire mondial. Les problèmes du Credit Suisse soulèvent des doutes quant à l’efficacité des règles introduites à la suite de la crise de 2008, ainsi que sur la solvabilité du système bancaire en général. Les investisseurs et les autorités de réglementation doivent surveiller la situation de près pour s’assurer qu’il n’y aura pas de contagion à travers le système.

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