[ad_1]
Fes cinquante dernières années, un paradigme funeste a façonné la pensée et l’action occidentales : la « tragédie des biens communs ». Il s’agit d’une situation dans laquelle chacun opère selon son propre intérêt et finit par épuiser nos ressources communes. Depuis que le terme a été inventé en 1968, nous l’avons mis en scène au maximum avec des conséquences dévastatrices pour notre terre, notre eau et notre atmosphère.
Les crises du climat et de la biodiversité ont clairement montré que nous devons corriger cette erreur et prendre soin de l’indivis mondial. Nous avons tous besoin d’air pur, de sols fertiles, d’une biodiversité florissante et d’océans sains pour survivre et prospérer. Les limites de température fixées par l’accord de Paris ne seront pas atteintes sans arrêter dès maintenant la conversion des écosystèmes intacts et régénérer ce qui a déjà été épuisé.
Une grande partie de la nature est au bord de l’effondrement en raison de l’augmentation des émissions de CO2, de l’agriculture industrielle et de la pollution. C’est pourquoi cette année, lors des COPs jumelles – la COP sur le climat en Égypte et la COP sur la biodiversité au Canada – nous avons besoin d’une action ambitieuse et conjointe qui tient ses promesses de réduction des émissions et s’engage à arrêter et à inverser la perte catastrophique de biodiversité et l’extinction des espèces.
Il est temps d’arrêter la tragédie et de se concentrer sur le nécessité des communs. Chaque goutte d’eau que nous buvons, chaque molécule d’oxygène que nous respirons et chaque morceau de nourriture que nous mangeons provient de la nature. L’évolution de l’espèce humaine montre que nous avons bien plus besoin de la nature qu’elle n’a besoin de nous.
Le défi majeur qui nous attend n’est ni technique ni financier. Ce qu’il faut, c’est un changement de mentalité. Pourtant, le changement des mentalités n’est pas mentionné dans bon nombre des excellentes feuilles de route pour l’action climatique et la conservation de la nature que les dirigeants consultent. Il est temps que nous l’appelions. S’en tenir à l’idée que l’utilisation intéressée des ressources communes est inévitable ou irréversible, à un moment où une collaboration profonde et systémique est nécessaire, ne donnera pas de bons résultats.
Pour que nous parvenions à une économie décarbonée dans laquelle les personnes et la nature prospèrent, nous avons besoin d’actions aux niveaux local et mondial. Une seule entreprise ou un seul gouvernement ne peut pas faire la différence dont nous avons besoin ; les transformations doivent être systémiques et exponentielles, et réalisées dans un souci de justice.
Ce n’est qu’en changeant notre façon de penser, de la compétition vers la collaboration, que nous pourrons travailler ensemble et accélérer ces efforts. Ce changement radical de mentalité ouvrirait nos horizons et nous permettrait de chercher d’autres personnes dans nos secteurs, villes, quartiers et régions avec qui nous pouvons collaborer.
J’ai vu une collaboration radicale dans la perspective de l’accord de Paris, lorsque les nations se sont réunies pour tracer une direction de voyage pour l’économie mondiale. Et je vois à quel point une collaboration radicale a émergé entre les entreprises et les institutions signataires de The Climate Pledge, fondé en 2019. Par exemple, certains des 375 signataires qui seraient traditionnellement considérés comme des concurrents ont décidé de former une alliance d’achat pour faire des batteries pour véhicules zéro émission moins chères et plus rapides à produire.
Une grande diversité d’alliances collaboratives émerge dans de nombreux secteurs. Ils sont aussi difficiles à négocier qu’exaltants, et ils génèrent un esprit communautaire et le genre d’attitude « je peux faire » dont nous avons désespérément besoin en ce moment.
Le choix auquel nous sommes confrontés dans les prochains Cops peut être décrit comme un choix entre deux portes. Si nous continuons à nous faire concurrence, si nous continuons à polluer l’océan, l’air et la terre comme nous le faisons actuellement, nous aurons sciemment choisi cette première porte. D’ici la fin de cette décennie, nous serons sur la voie d’un monde de destruction accélérée et de misère humaine indescriptible. Une fois cette porte franchie, il sera très difficile de faire demi-tour.
Si nous choisissons à la place une collaboration radicale, en nous concentrant sur la nécessité des biens communs, et en poursuivant les nombreuses manières différentes dont nous disposons pour décarboniser rapidement notre économie, alors nous choisissons la porte numéro deux. D’ici la fin de cette décennie, nous aurons ouvert la porte à un monde futur plus sain, plus juste, plus prospère et certainement plus sûr que celui que nous avons maintenant. La porte numéro deux ne se contente pas d’éviter le pire des crises climatique et de la biodiversité, elle nous emmène dans un monde bien meilleur. Mais nous devons choisir intentionnellement cette porte, et le faire à temps.
La collaboration radicale est difficile. Cela nous oblige à adopter un état d’esprit différent; cela nous demande d’écouter, de partager et de travailler avec des gens que nous avons peut-être vus auparavant comme des concurrents. La collaboration radicale dépasse le statu quo et bouscule la dynamique du pouvoir. Face à l’approche des points de basculement climatique et à l’effondrement du monde vivant tel que nous le connaissons, nous ne pouvons pas nous permettre de continuer sans lui.
[ad_2]
Source link -8