Skoda pourrait être contrainte de fermer son usine en raison de l’Euro 7, affectant la production de 3 modèles

Skoda pourrait supprimer plus de 10 000 emplois en République tchèque, soit environ un tiers de sa main-d’œuvre locale, si l’UE met en œuvre des normes strictes en matière d’émissions de polluants pour les voitures, a averti le président du syndicat de la société. Selon lui, les modèles Fabia, Scala et Kamiq seraient particulièrement affectés, puisqu’ils sont les plus petits de la gamme Skoda. En effet, ils représentaient près d’un tiers des livraisons de Skoda pour les clients en 2022.

La proposition de loi Euro 7

La proposition de loi Euro 7 est une mesure que les pays de l’UE et les législateurs négocieront cette année. Elle resserrera les limites sur les polluants nocifs pour la santé émis par les voitures, y compris les oxydes d’azote. L’UE a déclaré que les avantages pour la santé de la mesure l’emporteraient largement sur les coûts. Cependant, certains constructeurs automobiles ont averti que cela imposerait des coûts de développement exorbitants.

Le chef de Daimler Trucks, Martin Daum, a déclaré le 10 mars que cela coûterait des « milliards » à l’industrie. De plus, la mise en place de cette mesure pourrait impacter fortement les constructeurs automobiles européens, surtout les plus petits, lesquels pourraient avoir du mal à suivre les coûts de développement exorbitants que cela implique.

Le cas de Skoda

Skoda fait partie des constructeurs automobiles qui pourraient souffrir de la proposition de loi Euro 7. En effet, la société construit les trois modèles Fabia, Scala et Kamiq dans son usine de Mlada Boleslav. Au total, plus de 10 000 emplois seraient menacés en République tchèque, y compris chez les fournisseurs de Skoda, a déclaré Jahn, président du syndicat de la société.

Cependant, certains gouvernements européens ont exprimé leur soutien aux constructeurs automobiles locaux, particulièrement ceux qui emploient un grand nombre de personnes. Les ministres des transports de la République tchèque, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Hongrie et de la Slovaquie se sont réunis lundi dernier pour discuter de leurs efforts pour modifier la proposition Euro 7.

L’impact économique

La proposition de loi Euro 7 pourrait avoir un impact économique considérable sur de nombreux pays en Europe. Outre la République tchèque, d’autres pays tels que l’Allemagne, la France, la Pologne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni pourraient souffrir. Les constructeurs automobiles y sont une source importante d’emplois directs et indirects.

En outre, l’industrie automobile représente environ 7% du PIB total de l’UE, soit environ 2,3 millions d’emplois directs et des millions d’autres emplois indirects, selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Par conséquent, tout changement impactant cette industrie pourrait avoir des répercussions économiques importantes sur l’ensemble de l’UE.

Conclusion

Alors que les législateurs de l’UE envisagent de nouvelles mesures pour réduire les émissions de polluants des voitures, certains constructeurs automobiles pourraient subir des coûts de développement exorbitants. Dans le cas de Skoda, plus de 10 000 emplois pourraient être menacés en République tchèque si la proposition de loi Euro 7 est adoptée.

Cependant, les gouvernements européens se réunissent pour discuter de la proposition de loi et faire pression pour des modifications afin de limiter l’impact négatif sur l’industrie automobile. Pour le moment, il est difficile de savoir quelles seront les mesures finales adoptées et leur impact économique sur l’ensemble de l’UE.

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