Sondage : Un désaccord majeur des électeurs avec Donald Trump sur la citoyenneté de naissance

Sondage : Un désaccord majeur des électeurs avec Donald Trump sur la citoyenneté de naissance

Un sondage récent indique que la majorité des électeurs américains s’opposent à la proposition de Donald Trump de mettre fin à la citoyenneté de droit du sol. Bien que 63 % souhaitent la maintenir, Trump prévoit de signer un décret pour empêcher cette citoyenneté pour les enfants d’immigrants illégaux dès son mandat. Les préoccupations sur les déportations massives et l’accès à des voies légales sont également soulevées, avec des opinions partagées parmi les républicains.

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Un récent sondage, publié ce mercredi, révèle que la majorité des électeurs ne sont pas en faveur de la proposition du président élu Donald Trump de mettre fin à la citoyenneté de droit du sol aux États-Unis, ainsi que de procéder à des déportations massives.

L’Importance de la Question

La question de la citoyenneté pour les enfants d’immigrants est devenue un sujet de débat central dans les discussions sur les politiques d’immigration de l’administration à venir. Trump a exprimé sa détermination à abolir un précédent qui dure depuis 120 ans.

Le sondage mené par l’Université Quinnipiac représente l’une des premières fois où les électeurs ont été directement interrogés sur un changement potentiel d’une politique établie, qui pourrait impacter les enfants nés de parents sans papiers ou ceux qui se trouvent aux États-Unis avec des visas d’étudiant ou de tourisme.

Faits Essentiels à Retenir

Parmi les 924 électeurs interrogés, 63 % estiment que la citoyenneté de droit du sol devrait être maintenue, garantissant ainsi que tout enfant né aux États-Unis ait droit à un passeport américain. En revanche, 29 % des répondants pensent qu’il serait nécessaire de modifier le système afin que les enfants nés de non-citoyens n’aient pas automatiquement droit à la citoyenneté.

Ce sondage a été réalisé après une interview de Trump sur NBC Meet the Press le 8 décembre, où il a affirmé : ‘Nous allons mettre fin à cela parce que c’est ridicule,’ tout en prétendant que les États-Unis étaient le seul pays offrant la citoyenneté de droit du sol, une assertion incorrecte.

Trump a déjà abordé cette question tant pendant sa campagne de 2024 que durant sa première présidence.

Des millions d’Américains sont nés sous ce principe, qui découle du 14ème amendement et a été confirmé par un jugement de la Cour suprême en 1898 (États-Unis v. Wong Kim Ark), lequel a statué qu’un individu né à San Francisco de parents chinois avait le droit à la citoyenneté.

Selon le American Immigration Council, plusieurs figures politiques de premier plan, y compris le sénateur texan Ted Cruz et l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley, auraient acquis leur citoyenneté américaine de cette manière.

Le sondage Quinnipiac, réalisé entre le 12 et le 16 décembre, a également sondé les opinions des répondants sur les déportations massives de migrants sans papiers par rapport à l’instauration de voies vers un statut légal. Bien que 69 % des républicains aient soutenu les déportations massives, une majorité de 55 % a exprimé le souhait d’augmenter les options légales.

Réactions et Perspectives

Dans une vidéo de campagne de mai 2023, Trump a exposé son plan : ‘Dès le premier jour de mon nouveau mandat, je signerai un décret exécutif pour indiquer aux agences fédérales qu’à partir de maintenant, les enfants futurs d’immigrants illégaux ne recevront pas automatiquement la citoyenneté américaine.’

Eric Ruark, directeur de recherche pour NumbersUSA, a déclaré à l’Associated Press : ‘Il ne suffit pas de franchir la frontière et de donner naissance à un enfant pour obtenir la citoyenneté.’

Anthony Michael Kreis, professeur de droit constitutionnel, a partagé son avis sur X le 11 novembre : ‘La citoyenneté de droit du sol est un principe fondamental du droit constitutionnel américain. Suggérer le contraire ou penser que cela puisse être facilement contourné trahit le 14ème amendement. La décision dans l’affaire Wong Kim Ark en 1898 a levé tout doute à ce sujet, et nous ne devrions pas céder sur ce point.’

Selon l’American Civil Liberties Union, après la dernière interview de Trump : ‘Le 14ème amendement garantit qu’aucun politicien ne peut décider qui, parmi ceux nés sur notre sol, mérite la citoyenneté. Face aux menaces de l’administration Trump, les protections du 14ème amendement continuent de protéger les droits de chaque personne née dans ce pays.’

Les Prochaines Étapes

Trump fera son retour à la Maison Blanche le 20 janvier 2025, mais ses capacités à abolir la citoyenneté de droit du sol seront limitées. Seul un amendement constitutionnel, notoirement difficile à réaliser, pourrait supprimer ces protections. Un simple décret exécutif ne suffira pas.

Le président élu semble prêt à signer d’autres décrets exécutifs, permettant ainsi des déportations massives et un renforcement des mesures de sécurité aux frontières, promesse qu’il a l’intention de réaliser dès le premier jour de son mandat.