Souad Massi : Bilan Sequana – un retour en forme exceptionnel | Pop et rock


UNprès l’exil de son pays natal algérien (son crime : être chanteuse politique), Souad Massi a connu un succès international avec ses premiers albums solo, Raoui (2001) et Déb (2003). Auteur-compositeur-interprète poétique dans le moule occidental, Massi a été davantage influencé par les sonorités arabes et françaises. Son charme n’a jamais disparu, mais les albums ultérieurs ont été décevants. Elle est ici dans une forme exceptionnelle, avec des chansons fortes qui rappellent ses premiers travaux et un producteur doué, Justin Adams – lieutenant de guitare dans le groupe de Robert Plant – pour les amener dans une vie variée.

En ouverture Dessine-moi un pays (Draw Me a Country) est imprégné d’influences nord-africaines, avec un quatuor à cordes qui se balance, mais plus tard vient la chanson, le rock, la bossa nova, le folk américain, le tout avec un fond fluide de guitares carillonnantes et bavardes d’Adams . Massi elle-même est d’humeur troublée mais stoïque. Le titre coupé exprime l’angoisse face au sort des adolescents d’aujourd’hui, implorant la déesse de la Seine de les aider. La douleur d’une romance brisée est profonde chez Ciao Bello et Ch’Ta, mais dans L’Espoir, l’espoir est éternel. Mirage est une transe saharienne sur l’exil – « mes blessures ne guériront jamais » – qui trouve sa rédemption dans un duo avec l’invité Piers Faccini. La version arabe de Massi de Hurt de Trent Reznor fait plus mal que la chanson ne le mérite.



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