Soutiens financiers et pertes fiscales : l’Union et le SPD s’engagent sur des milliards d’euros

L’Union et le SPD ont convenu de diverses mesures économiques, notamment une réduction de la taxe sur le chiffre d’affaires pour les restaurateurs et une augmentation des pensions pour les mères. Friedrich Merz a souligné la nécessité de consolider le budget, mais les coûts de ces mesures, comme la perte fiscale de 3,4 milliards d’euros pour la restauration ou les 4,45 milliards d’euros pour les mères, suscitent des inquiétudes. D’autres propositions incluent des ajustements pour les navetteurs et des incitations à l’achat de véhicules électriques.

Accords Économiques entre l’Union et le SPD

L’Union et le SPD s’accordent sur plusieurs mesures économiques prometteuses dans leur document d’exploration. Parmi ces initiatives, une réduction de la taxe sur le chiffre d’affaires pour les restaurateurs et une augmentation des pensions pour les mères sont mises en avant. Cependant, ces mesures soulèvent des questions quant à leur coût réel.

Analyse des Mesures Économiques

Lors de la présentation des résultats des explorations pour la formation du nouveau gouvernement, Friedrich Merz, candidat chancelier de l’Union, a souligné la nécessité d’une « considérable consolidation » du budget fédéral. Cela est à peine mentionné dans le document d’exploration de onze pages, où il est simplement noté que des économies seront discutées budgétairement, sans précisions. En revanche, les promesses plus concrètes de l’Union et du SPD, bien que chiffrées de manière approximative, sont préoccupantes.

Restauration : Pour les restaurateurs, la taxe sur le chiffre d’affaires appliquée aux aliments devrait être réduite de façon permanente de 19 à 7 %. Selon le ministère fédéral des Finances, cette réduction pourrait entraîner une perte fiscale d’environ 3,4 milliards d’euros par an, après la fin de la mesure temporaire en 2023.

Pension des mères : Sous l’influence de la CSU, la pension des mères pour les enfants nés avant 1992 sera augmentée de six mois. Chaque enfant donnera droit à trois années de cotisations supplémentaires, représentant environ 20 euros de plus par mois. Bien que cela puisse sembler modeste, l’augmentation des dépenses pourrait atteindre environ 4,45 milliards d’euros par an pour près de 9,8 millions de mères, ce qui soulève des inquiétudes sur le financement par les cotisations des travailleurs et des employeurs.

Navetteurs : La prime de distance pour les navetteurs devrait être augmentée, bien qu’aucun chiffre précis ne soit encore avancé. Actuellement, les travailleurs peuvent déduire 30 centimes par kilomètre, et 38 centimes au-delà du 21ème kilomètre. Une hausse de la prime d’un dixième de cent signifierait une perte fiscale d’environ 2,3 milliards d’euros par an.

Électricité : L’Union et le SPD prévoient de diminuer le prix de l’électricité d’au moins cinq centimes par kilowattheure, initialement en abaissant la taxe sur l’électricité au niveau minimum européen. Actuellement, cette taxe est de 2,05 centimes par kilowattheure, et une telle réduction pourrait entraîner des pertes de revenus significatives pour l’État, qui a perçu environ 6,8 milliards d’euros grâce à cette taxe en 2023.

Diesel agricole : Les agriculteurs peuvent s’attendre à un retour à un remboursement complet du diesel agricole, ce qui pourrait entraîner des pertes de revenus plusieurs centaines de millions d’euros. La coalition sortante avait prévu de supprimer progressivement cette subvention d’ici fin 2026.

Véhicules électriques : L’augmentation de la mobilité électrique sera encouragée par un nouvel « incitatif à l’achat », bien que les détails restent flous. Le soutien à l’achat de véhicules électriques avait été suspendu fin 2023, entraînant une chute de la demande après des investissements massifs de l’État pour inciter à l’achat.