Donald Trump propose des idées d’expansion territoriale pour les États-Unis, notamment l’intégration du Canada en tant que 51e État, l’achat du Groenland et la revendication du canal de Panama. Ses mesures économiques, comme un tarif de 25 % sur les biens canadiens et mexicains, suscitent des tensions avec le Canada. Malgré un soutien minimal parmi les Canadiens pour ces idées, Trump persiste, évoquant une approche rappelant les ambitions expansionnistes du 19e siècle, tout en s’opposant à la dynamique historique récente axée sur des alliances.
Les Ambitions Territoriales de Donald Trump
Ces dernières semaines, le président élu Donald Trump a provoqué une onde de choc en évoquant des idées audacieuses d’expansion territoriale pour les États-Unis. Parmi ses propositions figurent l’incitation du Canada à devenir le 51e État, l’achat du Groenland au Danemark et la reprise de la souveraineté sur le canal de Panama. Un universitaire spécialiste de l’impérialisme américain a commenté que Trump semble vouloir rétablir une « ancienne forme de projection de pouvoir », rappelant l’ère tumultueuse de Teddy Roosevelt.
Réactions et Controverses
Suite à sa victoire contre la vice-présidente Kamala Harris, Trump a annoncé des mesures économiques drastiques, notamment un nouveau tarif de 25 % sur les biens en provenance du Canada et du Mexique, jusqu’à ce que ces pays mettent fin au trafic de drogues et de migrants. Cette décision a conduit le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, à se rendre d’urgence à Mar-a-Lago pour négocier. Trump a ensuite raillé Trudeau sur les réseaux sociaux en le surnommant « Gouverneur Trudeau ». Le 18 décembre, il a ouvertement appelé le Canada à rejoindre l’Union, affirmant que de nombreux Canadiens souhaitaient cette adhésion, tout en critiquant les subventions américaines à leur pays.
À l’inverse, un sondage réalisé par Leger a révélé que seulement 13 % des Canadiens soutiennent cette idée, tandis que 82 % s’y opposent fermement. Trump a également réitéré sa proposition d’achat du Groenland, qu’il considère comme essentiel pour la sécurité nationale des États-Unis. Les autorités danoises, cependant, ont clairement exprimé qu’elles n’avaient pas l’intention de vendre ce territoire, malgré des tentatives passées d’acquisition par les États-Unis.
En outre, Trump a suggéré que les États-Unis pourraient revendiquer le canal de Panama, qui a été transféré à la souveraineté panaméenne en 1999. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a critiqué les frais imposés par Panama, affirmant que les principes de l’accord de transfert n’étaient pas respectés.
Cette vision expansionniste rappelle les ambitions territoriales du 19e siècle, où de nombreux politiciens américains prônaient l’expansion du territoire national. Les comparaisons avec le président Andrew Jackson, connu pour avoir supervisé l’achat de l’Alaska, sont inévitables. Toutefois, certains experts soutiennent que l’approche de Trump semble davantage motivée par des considérations politiques pragmatiques que par un désir d’étendre le gouvernement républicain.
Historiquement, les États-Unis ont considérablement élargi leur territoire par le biais d’achats, comme l’achat de la Louisiane en 1803 ou l’Alaska en 1867. Depuis 1945, cependant, la stratégie américaine a évolué vers une influence mondiale plus subtile, reposant sur des accords commerciaux et des alliances plutôt que sur l’expansion territoriale. La vision de Trump, axée sur la construction de murs et la consolidation des frontières, marque un tournant dans cette dynamique historique.