Télescope romain de la NASA : la cartographie de l’univers à travers des quantités colossales de données, la mission du successeur de James Webb

Le télescope spatial Roman Nancy Grace : le prochain grand télescope de la NASA

Le voyage incroyable dans l’espace ne cesse de nous émerveiller. L’exploration de l’univers se poursuit avec les avancées technologiques. Après l’arrivée du télescope spatial James Webb et du télescope Hubble, la NASA est prête à lancer le télescope spatial Roman Nancy Grace. La mission de ce nouveau télescope est de répondre à certaines des plus grandes questions de l’astrophysique. Le lancement de Roman inaugure « une nouvelle ère pour l’astronomie », selon un scientifique de l’Agence spatiale européenne (ESA) travaillant sur le projet. Que nous réserve ce prochain grand télescope spatial de la NASA ?

En quoi Roman sera-t-il différent de Hubble et James Webb ?

Hubble et Webb ont la capacité de zoomer pour obtenir un aperçu détaillé de petites parties du ciel. En revanche, Roman va avoir un champ de vision beaucoup plus large. Il sera capable de créer des images infrarouges qui seront 200 fois plus grandes que celles de Hubble, tout en offrant le même niveau de détail riche, grâce à son miroir de taille similaire de 2,4 mètres de diamètre. Par conséquent, Roman est principalement « d’un télescope dédié aux relevés ». Avec ses images plus grandes, Roman pourra assembler la galaxie entière en un seul coup. Ainsi, il s’agira d’une mission centrée sur les relevés, ce qui signifie qu’il rassemblera plus de données que toute autre mission de la NASA lancée auparavant. En 30 ans d’exploitation de Hubble, nous avons rassemblé quelque chose comme 170 téraoctets de données. Pour le télescope spatial James Webb, nous prévoyons d’avoir 1 000 téraoctets dans cinq ans. Pour la durée de vie nominale de 5 ans de Roman, nous prévoyons d’avoir 20 000 téraoctets. De plus, il rassemblera des données sur des milliards de galaxies pour créer un « modèle 3D de l’univers ».

Répondre aux mystères cosmiques

Avec son champ de vision plus large, Roman aidera les scientifiques à répondre à certaines des plus grandes questions de l’astrophysique. L’un des objectifs est de tester la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein, qui a bien été testée à l’échelle de notre système solaire, mais qui l’est moins à des échelles cosmologiques plus grandes. Selon la théorie, la matière visible dans l’univers devrait ralentir l’expansion de l’univers. Les scientifiques attribuent la vitesse d’expansion de l’univers à un composant mystérieux appelé l’énergie noire qui, selon eux, représente environ 68 % de l’univers. Roman nous fournira des données permettant de mesurer avec précision la position et la distance de millions de galaxies et nous aidera à comprendre le taux d’expansion de l’univers dans différentes régions. Les résultats permettront de déterminer si la théorie de la gravité d’Einstein doit être modifiée.

Recensement des exoplanètes

Roman vise également à repérer des milliers de nouvelles exoplanètes dans notre galaxie en utilisant une technique appelée microlentille gravitationnelle. Il comptera des milliards d’étoiles, ce qui permettra de repérer un grand nombre d’exoplanètes. En effet, les scientifiques pourront mesurer avec précision la position et la distance de millions de galaxies. Non seulement il repérera de nouvelles exoplanètes, mais Roman emportera également un deuxième instrument principal – appelé coronographe – qui vise à imager les exoplanètes proches de leur étoile mère.

La contribution de l’ESA à Roman

Bien qu’il s’agisse d’une mission dirigée par la NASA, l’ESA apporte une partie de la technologie et de l’expertise à la mission, en échange de l’accès à la quantité sans précédent de données qu’elle fournira. L’ESA apporte trois éléments technologiques clés à la mission: les « suiveurs d’étoiles », les batteries pour aider à alimenter le vaisseau spatial avant que ses panneaux solaires ne soient déployés, et les détecteurs pour le coronographe embarqué. La mission de l’ESA visant à mesurer l’expansion de l’univers et à en savoir plus sur l’énergie noire sera lancée cet été. Le télescope spatial Euclid recueillera les informations qui seront ensuite complémentaires aux données recueillies par Roman.

En conclusion, la mission de Roman Nancy Grace est plus ambitieuse que celle de ses prédécesseurs. Avec son champ de vision plus large, il nous permettra d’assembler des images plus grandes des galaxies entières en un seul coup, ce qui nous permettra de mieux comprendre notre univers. Avec ses milliards d’étoiles, il aidera également à repérer des milliers de nouvelles exoplanètes dans notre galaxie. Le télescope spatial Roman Nancy Grace n’a pas encore été lancé, mais les scientifiques attendent avec impatience les découvertes qu’il va apporter.

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