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Json recueil s’ouvre sur une anecdote grivois et se termine sur Marcel Proust. Les 43 histoires s’étendant sur 400 ans, commençant au 16ème siècle (dont beaucoup ont été traduites récemment par une variété de mains), incluent la version classique de Barbe Bleue de Charles Perrault, la science-fiction pionnière de Voltaire, des poèmes en prose et des récits de rêve, des refroidisseurs surnaturels, un duel de Jules Verne dans un ballon et la première aventure du « gentleman-cambrioleur » Arsène Lupin, sujet d’une récente série à succès de Netflix. L’étude de caractère raffinée de Gustave Flaubert, Un cœur simple, compte 31 pages, mais le livre trouve également de la place pour 28 «romans en trois lignes» de Félix Fénéon basés sur des articles brefs dans des journaux régionaux. (Le rédacteur en chef Patrick McGuinness loue à juste titre celui qui se lit simplement : « Verniot, mendiant septuagénaire de Clichy, est mort de faim. 2000 francs étaient cachés dans son matelas. Mais ne généralisons pas. »)
C’est un titre d’une capacité presque militante dans son refus de fixer des limites à ce qui compte comme une «nouvelle». Il y a étonnamment peu de choses sur la nourriture, mais plutôt plus de sexe explicite que ce à quoi on pourrait s’attendre dans une collection britannique équivalente et pas mal de descriptions lascivement détaillées du corps des femmes. Le personnage principal d’Augustine de Villeblanche du marquis de Sade offre une défense philosophique du lesbianisme : si la nature se souciait vraiment de la reproduction, « pourquoi une femme ne devrait-elle pouvoir servir son but qu’un tiers de sa vie ?… rappelons-nous que [nature’s] ressources sont vastes, que rien de ce que nous faisons ne l’offense et qu’il est hors de notre pouvoir de commettre un crime contre ses lois ». Augustine est finalement séduite lors d’un bal de carnaval, alors qu’elle est habillée en homme, par un jeune homme déguisé en fille. Plus étrange encore, L’Homme qui aimait les phtisiques de Jean Lorrain, dans lequel un dénommé Fauras est vu au théâtre aux côtés d’une jeune femme squelettique à la « pâleur inquiétante et spectrale ». Les observateurs se demandent si la « monomanie » qui le conduit à « n’aimer que ceux qui sont proches de la mort » fait de lui « la prochaine chose à un nécrophile » ou, plutôt, « une âme élégiaque au cœur tendre ».
Honoré de Balzac est célèbre pour ses romans sur des paysans avides, des testaments contestés et des jeunes gens en herbe. Mais il est représenté ici par Une passion dans le désert. Un soldat de la campagne d’Égypte de Napoléon est capturé par des Arabes, s’échappe et trouve refuge dans une grotte, qui s’avère être habitée par une panthère. Elle vient heureusement de manger et il y a une description presque extatique de sa fourrure blanche scintillante, de sa queue sinueuse et des « nombreuses petites marques comme du velours ». [which] formé de beaux bracelets autour de ses pieds ». Émerveillé par « une telle jeunesse et une telle grâce dans sa forme », le soldat la déclare « aussi belle qu’une femme! » Ils deviennent de bons amis avant une conclusion tragique inévitable.
En matière politique, Claude Gueux de Victor Hugo propose une polémique ouverte contre la peine capitale, et en faveur de la réforme pénale, à travers le récit d’un détenu honnête provoqué au meurtre par la cruauté inutile d’un directeur d’atelier « médiocre et obstiné », l’un des nombreux « petits agents têtus du destin qui se croient être la Providence ». Un peu plus subtile est l’histoire étonnamment moderne d’Émile Zola d’un jeune homme qui devient obsédé par la publicité et finit par remplir sa maison de « chaque invention cinglée ou article bâclé en vente à Paris… Les cheminées, équipées d’ingénieuses hottes sans fumée, vomissent fumées asphyxiantes; les cloches électriques restaient obstinément silencieuses ; les toilettes modernes soigneusement planifiées se sont révélées être des fosses d’aisance nocives… » Puisqu’il est déterminé à être « embaumé dans un cercueil conformément à un procédé chimique instantané récemment breveté », même son cercueil éclate.
Il y a aussi quelques joyaux de personnages moins célèbres. On a Cure d’Octave Mirbeau décrit la crise proto-existentielle d’un homme de lettres qui perd la foi en tout et se retire dans un village de montagne, « où tout est cendre, pierre carbonisée, sève séchée, où tout est déjà entré dans le silence de des choses mortes ! Tout aussi puissant est L’Inconnue de la méconnue Marceline Desbordes-Valmore, dans lequel, à la manière du film d’Alfred Hitchcock Fenêtre arrière, le narrateur reconstitue une tragédie familiale se déroulant à côté à partir d’indices observés à travers la fenêtre. Il est peu probable qu’un lecteur appréciera tout ce que contient ce livre, publié en même temps qu’un autre volume portant la nouvelle française jusqu’à nos jours, mais il obtient des notes élevées pour la qualité et la variété.
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