Les autorités françaises sont critiquées pour avoir laissé un bateau de migrants en surcharge dans la Manche, nécessitant un sauvetage par les forces britanniques. Avec une hausse des traversées, des passeurs proposent désormais des options de canots « VIP » à des prix élevés. Malgré le retrait de certains migrants pour des raisons de sécurité, beaucoup ont poursuivi leur trajet. Les témoignages de migrants révèlent leur quête d’un avenir meilleur, tandis que le ministère britannique souligne l’importance de collaborer avec la France pour stopper ces traversées dangereuses.
Accusations contre les autorités françaises
Les autorités françaises font face à de vives critiques pour avoir prétendument « encouragé la migration illégale », après avoir laissé un bateau de migrants en situation de surcharge dangereuse dans la Manche, où il a été secouru par la force frontalière britannique. Selon une enquête, environ 80 personnes à bord du canot auraient été informées qu’elles avaient « une heure ou moins » avant que les sauveteurs britanniques n’arrivent. À ce moment-là, le navire était déjà proche des eaux britanniques, risquant de chavirer et mettant en danger la vie des passagers avant leur sauvetage. Cet incident s’est produit plus tôt cette année, alors qu’un nombre record de migrants tentait de traverser la Manche.
Une hausse alarmante des traversées migratoires
Il a été révélé que des passeurs proposent désormais des options de canots « VIP » et de première classe, permettant aux migrants de bénéficier de plus d’espace et supposément de voyages plus sûrs, mais à des prix exorbitants. Le canot en question avait quitté Gravelines, près de Calais, avec plus de 100 personnes à son bord. Bien que les autorités aient retiré environ 24 migrants pour des raisons de sécurité, elles ont laissé environ 80 autres continuer leur périple. Un député a exprimé son indignation face à la situation en questionnant pourquoi les autorités françaises n’avaient pas rapatrié tous les migrants à bord.
Mohammed Al Adiroos, un migrant yéménite, a partagé son expérience, affirmant qu’il avait tenté à plusieurs reprises de rejoindre le Royaume-Uni, qu’il décrit comme un pays « gentil ». Il a souligné que le bateau était déjà dans les eaux britanniques lorsqu’il a été contraint de retourner en France. D’autres migrants, comme Jabril Warsome de Somalie, cherchent également un avenir meilleur pour leurs familles, souhaitant s’intégrer et travailler. La situation des migrants a conduit à une augmentation significative des arrivées, avec plus de 4 000 personnes ayant traversé la Manche depuis le début du mois de mars.
Le ministère de l’Intérieur britannique a réagi en affirmant son engagement à mettre fin aux traversées dangereuses, soulignant l’importance de travailler avec la France pour intercepter les bateaux le plus tôt possible. La crise migratoire continue de susciter des préoccupations croissantes, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire.