Kingdom Come: Deliverance 2 présente un défi moral au joueur, qui, sans ressources, doit naviguer dans un monde médiéval où les quêtes souvent discutables mettent à l’épreuve son intégrité. Le protagoniste, Henry, cherche à vivre honnêtement, mais se heurte à des tentations de vol et d’immoralité. Malgré les pressions, il s’efforce de respecter ses principes, préférant la cueillette et l’alchimie à la malice, tout en découvrant que la vertu est difficile à maintenir dans ce contexte.
Les heures d’ouverture de Kingdom Come: Deliverance 2 m’ont enseigné une leçon précieuse : vivre au Moyen Âge est un véritable défi, surtout lorsque l’on commence sans le moindre vêtement. Dépourvu de tout, sans même un groschen à dépenser, ce RPG développé par Warhorse vous plonge dans un univers où l’on vous dit simplement : ‘c’est à vous de vous débrouiller’. Étant un fervent défenseur de l’éthique dans les jeux de rôle, je m’engage à suivre le chemin de la vertu plutôt que celui de la malice, mais je réalise rapidement que faire preuve de moralité en Bohême est tout sauf simple. Dès le début, quasiment chaque donneur de quête que je croise me pousse à commettre des actes répréhensibles. Que ce soit dérober un luth, couvrir de peinture un taureau primé ou même s’emparer du mât de mai d’un autre village, les invitations à enfreindre la loi sont nombreuses. Bien que je sois un homme sans ressources, je ne souhaite pas finir à nouveau dans les stocks… ou pire.
Henry, le Juste
Mon périple commence très lentement. En quête d’un travail honnête, je passe une bonne partie de mon temps à parcourir des chemins de terre à la recherche de nouvelles opportunités. Habillé de ce qui s’apparente à des haillons, je ne fais pas forte impression, mais je m’efforce de répondre poliment aux regards suspicieux des gardes. Refusant de laisser mes actions parler à ma place, je m’efforce même de saluer chaque personne désireuse de discuter. Un jour, tentant de complimenter la musculature d’un homme, je me retrouve rapidement dans une situation délicate, car il interprète mes paroles comme une moquerie. Heureusement, je parviens à apaiser les tensions en refusant de me battre, mais cette expérience m’enseigne combien il est crucial de choisir mes mots avec soin.
Lorsque j’atteins un village voisin, deux individus me demandent de l’aide, et que peut faire un homme de bien sinon les écouter ? Cependant, lorsque je découvre qu’ils désirent que je leur vole un luth, je réalise que je ne suis pas entouré des meilleures influences. Malgré cela, je reste ouvert à la discussion.
Une des grandes satisfactions de Kingdom Come: Deliverance 2 réside dans la variété des approches possibles pour chaque quête. Ce n’est pas parce qu’une demande semble malveillante qu’il n’existe pas d’alternatives à explorer.
Ainsi, bien que je sois réticent, j’accepte leur requête en espérant trouver un moyen d’obtenir l’instrument de manière juste. Cependant, je n’ai pas encore découvert de solution satisfaisante, donc cette quête demeure inachevée dans mon journal. Je ne céderai pas à la tentation de voler et d’entraver mes principes pour quelques groschen – il suffit de regarder les mésaventures de mon ami pour comprendre les risques encourus.
De nombreuses quêtes initiales impliquent des choix moralement discutables – comme le vol du mât de mai mentionné ou le délit de peinture sur un taureau – je passe donc beaucoup de temps à récolter des plantes et à me perfectionner en alchimie pour vendre des potions et gagner de quoi manger. Une fois arrivé chez le forgeron, je fabrique autant de fers à cheval que possible à revendre, ma hache devenant mon arme de prédilection contre loups et bandits. Je n’ai toujours pas usé de crochets de serrure, ni volé qui que ce soit. Tous mes biens durant mes dix premières heures proviennent d’une exploration honnête des champs ou de groschen que j’ai acquis par un travail acharné.
Les Bonnes Actions
Les premières étapes du jeu m’incitent souvent à accomplir des actes discutables pour survivre. Parfois, cela peut sembler justifiable, mais il est indéniablement difficile de rester complètement intègre au Moyen Âge. Rien ne résume mieux cela qu’une rencontre avec un meunier lors d’une quête optionnelle. Après m’avoir chargé d’une tâche que je croyais honnête, il me révèle son intention de voler et souhaite que je l’accompagne. Quand je refuse, affirmant mon désir de vivre en toute légalité, il me lance un commentaire révélateur : ‘Vivre honnêtement, hein ? Tu fais un tort à ta propre poche, garçon’.
Il se pourrait effectivement que je mette en péril mes finances au début, et peut-être que cela prendra du temps avant que je ne parvienne à établir un équilibre entre mes principes et mes besoins. Cependant, ma détermination à faire le bien reste intacte.