Titre : La kétamine : un fléau qui handicape nos jeunes et dépasse la difficulté d’arrêt de l’héroïne.

Titre : La kétamine : un fléau qui handicape nos jeunes et dépasse la difficulté d'arrêt de l'héroïne.

Sophie Russell, une étudiante de 20 ans, est décédée en septembre dernier après une lutte acharnée contre l’addiction à la kétamine, malgré des tentatives de réhabilitation. Sa mère, Tracy, milite pour le reclassement de cette drogue en classe A afin de sensibiliser les jeunes aux dangers qu’elle représente. De nombreux parents, comme Clare Rogers, rejoignent cet appel, soulignant l’urgence d’agir face à la banalisation de la kétamine, facilement accessible et perçue comme inoffensive.

La lutte contre l’addiction à la kétamine

Sophie Russell était consciente des dangers mortels liés à la kétamine, mais cette drogue récréative l’avait tellement envoûtée qu’elle n’a pas réussi à se libérer de cette habitude destructrice. Malgré un séjour en centre de réhabilitation, des visites aux urgences et des problèmes de santé graves, comme la perte totale de contrôle de sa vessie, l’étudiante de Lincoln n’a pas pu surmonter son addiction. Tragiquement, Sophie a perdu la vie en septembre dernier à l’âge de 20 ans, victime d’une consommation chronique de kétamine, trois ans après avoir été initiée à cette drogue lors d’une soirée entre amis. Sa mère, Tracy Marelli, milite désormais pour le reclassement de cet anesthésique puissant en tant que drogue de classe A, soulignant que sa classification actuelle comme substance de classe B, similaire au cannabis, contribue à une perception erronée de sa sécurité, surtout parmi les jeunes. En effet, de nombreux jeunes croient à tort que la kétamine est « inoffensive », un mythe qui a propulsé le pays dans ce qu’on appelle la Génération Ket.

Des actions nécessaires pour contrer l’usage de la kétamine

Tracy, âgée de 47 ans, a récemment organisé une rencontre avec son député local pour discuter de la nécessité d’aggraver les peines pour possession et vente de kétamine. Si cette substance était reclassée en classe A, les trafiquants pourraient encourir une peine de réclusion à perpétuité, contre un maximum de 14 ans actuellement, tandis que la peine pour possession pourrait passer de cinq à sept ans. Clare Rogers, une sage-femme de Tamworth, a également perdu son fils Rian à cause de l’addiction à la kétamine, et elle soutient activement cette initiative. Elle a lancé une pétition en ligne et a créé une page dédiée à la sensibilisation sur Facebook. Clare, 48 ans, explique que de nombreux jeunes pensent que la kétamine est sans danger simplement parce qu’elle est utilisée dans un cadre médical. Elle espère que reclasser cette drogue pourra dissuader d’autres jeunes d’en faire usage.

La kétamine, connue sous des noms tels que Special K, Ket ou Kit Kat, est accessible à un prix dérisoire de 3 £, ce qui en fait une drogue facilement disponible pour la jeunesse. Tracy a partagé la détresse de sa fille en lui disant que la drogue était omniprésente, et qu’elle ne pouvait pas s’en échapper, malgré tous ses efforts pour l’aider. Les témoignages de parents et de professionnels de la santé soulignent l’urgence de la situation et la nécessité d’une meilleure formation pour le personnel médical concernant la nature addictive de cette substance. Le ministre de l’Intérieur, Dame Diana Johnson, a également exprimé ses préoccupations face à l’augmentation de l’usage de la kétamine, reconnaissant ses dangers. La communauté appelle à des mesures plus strictes pour protéger les jeunes et prévenir des tragédies similaires.