Deux espèces d’hominidés, Homo erectus et Paranthropus boisei, ont coexisté en Afrique de l’Est il y a environ 1,5 million d’années, comme l’indiquent des empreintes découvertes au Kenya. Ces traces révèlent des modes de marche distincts et suggèrent une interaction prolongée. Les recherches montrent que H. erectus se déplaçait de manière similaire aux humains modernes, tandis que P. boisei avait une démarche différente. L’étude enrichit notre compréhension des comportements des hominidés anciens.
Coexistence des Ancêtres Hominidés en Afrique de l’Est
Deux espèces anciennes d’hominidés, possédant des modes de marche distincts, ont partagé le même environnement en Afrique de l’Est. Des empreintes de pas préservées sur une ancienne berge boueuse d’un lac révèlent que ces deux espèces, chacune adaptée à sa propre façon de marcher, se sont rencontrées il y a environ 1,5 million d’années.
Découvertes Récentes et Implications
Des traces de pas récemment découvertes dans le nord du Kenya, combinées à des empreintes précédemment trouvées à un site voisin, offrent un aperçu fascinant des interactions possibles entre ces espèces anciennes. Selon le paléoanthropologue Kevin Hatala de l’Université de Chatham, ces découvertes suggèrent une coexistence et peut-être des contacts directs sur une période allant jusqu’à 200 000 ans.
Les empreintes observées le long de l’ancien lac à Koobi Fora révèlent deux motifs de marche distincts. Cette distinction est également pertinente pour des empreintes découvertes il y a près de 20 ans à Ileret, un autre site au Kenya daté d’environ 1,5 million d’années. Les traces attribuées à Homo erectus, un ancêtre potentiel de H. sapiens, témoignent d’une anatomie et d’un mode de marche similaires à ceux des humains modernes. En revanche, les traces attribuées à Paranthropus boisei présentent moins de ressemblances avec les pieds humains actuels.
Les résultats de cette étude confirment que ces deux types d’hominidés partageaient le même paysage, marchant avec des styles légèrement différents. Les empreintes de H. erectus et de P. boisei ont été formées et rapidement ensevelies sous des sédiments, suggérant qu’elles ont été laissées dans une courte période de temps. Il est donc probable que ces individus aient été conscients de la présence de l’autre dans leur environnement.
Bien que les traces suggèrent une interaction, le degré de compétition entre les deux espèces, potentiellement influencé par des facteurs climatiques ou environnementaux, reste à déterminer. Ces découvertes viennent enrichir notre compréhension de la diversité des hominidés et de leurs comportements à des époques anciennes, tout en renforçant des rapports antérieurs sur des modes de marche divergents observés parmi des espèces encore plus anciennes.
Les chercheurs ont utilisé des comparaisons 3D des empreintes anciennes avec celles laissées par des humains modernes et des chimpanzés, ce qui a permis de mieux comprendre les diverses postures et techniques de marche. Les similitudes entre les arches formées dans les empreintes humaines et celles de H. erectus indiquent que ce dernier se déplaçait d’une manière comparable à celle des humains contemporains.