Titre : Protection de la maternité : Le combat au Bundestag après les fausses couches

Titre : Protection de la maternité : Le combat au Bundestag après les fausses couches

Natascha Sagorski promeut un congé maternité échelonné pour les femmes ayant subi une fausse couche, résultat de trois ans de lutte et d’une pétition ayant recueilli plus de 70 000 signatures. La réforme, qui accorde une protection dès la 13e semaine de grossesse, doit être adoptée avant les élections fédérales. Parallèlement, des mesures pour protéger les femmes victimes de violence sont mises en place, avec un financement gouvernemental de 2,6 milliards d’euros d’ici 2036.

Des changements significatifs pour les droits des femmes : le congé maternité échelonné après une fausse couche

Natascha Sagorski, après un long combat, se rapproche de son objectif : la mise en place d’un congé maternité échelonné pour les femmes ayant subi une fausse couche. Ce projet législatif, fruit de trois ans de détermination et d’une pétition, est désormais sur le point d’être adopté.

Souriante depuis Unterföhring, en Bavière, Sagorski se remémore sa propre expérience douloureuse. Après avoir perdu un enfant, elle se rappelle de l’incompréhension du personnel médical qui lui disait qu’elle pouvait reprendre le travail immédiatement, malgré la douleur physique et émotionnelle qu’elle ressentait.

D’après des sources, cette réforme devrait être mise en œuvre avant les prochaines élections fédérales.

Un parcours de la pétition à la législation

En Allemagne, près d’une femme sur trois fait face à une fausse couche, et jusqu’à présent, elles n’avaient aucun droit au congé maternité avant la 24e semaine de grossesse. Néanmoins, Sagorski a décidé de changer cette situation. En lançant une pétition il y a trois ans, elle a réussi à rallier des familles et des personnes touchées à sa cause. En 2023, elles se sont réunies à Berlin pour remettre plus de 70 000 signatures à des responsables politiques.

Aujourd’hui, elle considère que son plus grand défi a été de faire reconnaître ce sujet, principalement axé sur les femmes, à un niveau politique supérieur. Malgré un soutien général des partis démocratiques, le projet a frôlé l’échec en raison de l’effondrement du gouvernement de coalition l’année dernière et des élections imminentes.

La ministre fédérale de la Famille, Paus, a promis d’autres réformes dans le domaine de la politique familiale.

Une collaboration essentielle

Finalement, le projet de loi a été présenté au Bundestag juste avant les élections : les femmes ayant subi une fausse couche bénéficieront d’une protection dès la 13e semaine de grossesse. Bien que le SPD et les Verts aient initialement proposé la 17e semaine, un compromis a été atteint avec la CDU/CSU pour une protection dès la 13e semaine.

Ce soir, cette modification législative sera définitivement adoptée, marquant une avancée significative pour les droits des femmes. Sarah Lahrkamp du SPD a déclaré que c’était un moment très positif pour les droits des femmes. De son côté, Silvia Breher de la CDU a exprimé sa joie face à cette réussite, bien que des critiques aient émergé à l’encontre de la ministre Paus sur le fait que ces changements n’auraient pas dû attendre.

D’autre part, Franziska Krummwiede-Steiner des Verts a défendu sa ministre, soulignant que d’autres mesures auraient pu être envisagées, mais que les négociations ont échoué pour des raisons de financement.

Un engagement renouvelé pour les droits des femmes

Natascha Sagorski, ayant rejoint le SPD, est déterminée à poursuivre son engagement politique. Elle croit fermement qu’il est essentiel d’agir pour améliorer les conditions des femmes au sein de la société.

En parallèle du congé maternité échelonné, le Bundestag a également convenu d’accorder plus de protection aux femmes victimes de violence. Le gouvernement fédéral s’engage pour la première fois à financer cette initiative, avec un investissement de 2,6 milliards d’euros d’ici 2036 pour la prévention, le soutien et les refuges pour femmes. Le Bundestag doit également se prononcer sur cette question cruciale.

Le besoin d’une telle réforme était urgent, avec un manque de places dans les refuges pour femmes en Allemagne. Actuellement, environ 15 000 places sont inaccessibles. Bien que la responsabilité du financement incombe aux États, l’État fédéral commence à reconnaître son rôle dans cette problématique.

La loi sur l’aide aux victimes de violence, qui inclura des droits à des places de protection et à des conseils, devrait entrer en vigueur d’ici 2030. Cette avancée est perçue comme un pas essentiel vers la protection des femmes contre la violence.