Le procureur général a ordonné l’arrestation de membres présumés des ‘séparatistes saxons’, soupçonnés de planifier un État violent. Le groupe, initialement composé de trois frères, aurait échangé des idées extrêmes et des stratégies de violence, notamment contre des minorités. Une opération anti-terroriste a conduit à l’arrestation de huit membres, dont un politicien, après une confrontation avec la police. Actuellement, six individus sont en détention préventive en Allemagne, tandis qu’un autre attend son extradition depuis la Pologne.
Le procureur général a récemment ordonné l’arrestation des ‘séparatistes saxons’, soupçonnés de préparer la création d’un État violent. Des enquêtes menées ont révélé des pensées dérangeantes parmi les membres de ce groupe.
Ces individus auraient partagé leurs idées extrêmes avec des personnes inappropriées. Depuis la fin de l’année 2020, les présumés ‘séparatistes saxons’ discutaient de leurs intentions dans des chats en ligne, se livrant à des fantasmes de violence et d’extermination.
Ils ont échangé sur leurs actions futures lorsque la République fédérale, qu’ils méprisent, ne sera plus qu’un souvenir. Leurs discussions incluaient des stratégies pour réussir dans la ‘lutte urbaine’ et des plans d’extermination ciblant ‘les Juifs’. Ils faisaient référence à cette phase comme ‘Boogaloo’, un terme emprunté aux extrémistes de droite américains qui évoquent une ‘deuxième guerre civile’.
Un groupe aux racines extrémistes
Initialement composé de trois frères, dont le père est un extrémiste de droite notoire en Autriche, le groupe a vu ses rangs croître. L’Office fédéral de protection de la Constitution a pris connaissance de leurs discussions radicales et a commencé à surveiller leurs activités. En début 2024, un nouvel individu, un informateur des autorités de sécurité, a été intégré au groupe.
Cet informateur, Jörg S., aurait révélé en mai 2024 au contact des autorités les activités passées et à venir du groupe, notamment des entraînements sur une ancienne base aérienne de la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient déjà recruté entre 15 et 20 membres et planifiaient d’établir un État dans les régions de l’Est allemand lors de l’arrivée de leur ‘jour X’.
Des arrestations marquantes et des découvertes inquiétantes
Lors d’une opération anti-terroriste, plus de 400 policiers ont arrêté huit membres présumés du groupe et perquisitionné divers domiciles, découvrant armes, munitions, couteaux et équipements divers. L’un des suspects, Kurt H., un politicien municipal de l’AfD, aurait tenté de fuir pendant l’intervention, mais a été intercepté par les forces de l’ordre.
Un agent de la police fédérale a tiré un coup de feu d’avertissement, blessant Kurt H. à la mâchoire. Ce dernier a été hospitalisé et a subi une opération, tandis que le parquet de Leipzig a ouvert une enquête sur l’incident.
Un projet d’État radical et militarisé
En comparant les accusations portées contre les ‘séparatistes saxons’ à celles d’autres groupes de coup d’État, il est clair qu’ils n’avaient pas l’intention de provoquer un coup d’État à proprement parler. Cependant, ils considéraient l’effondrement de l’État comme inévitable et avaient des projets pour l’avenir, incluant un nettoyage ethnique et une ‘purification’ des Juifs et des migrants.
Actuellement, six des membres sont en détention préventive en Allemagne, et un autre a été arrêté en Pologne, en attente d’extradition. Kurt H. a été informé de son mandat d’arrêt alors qu’il se trouvait à l’hôpital.