Titre : Ultimatum pour les immigrants : moins d’une semaine pour rejoindre les États-Unis avant la clôture du programme

Le visa EB-4 pour les travailleurs religieux non ministres arrive à échéance le 13 mars, sans possibilité d’extension. Ce programme, crucial pour l’immigration religieuse, permet d’obtenir un statut de résident permanent, mais son avenir est incertain. Environ 5 000 visas sont disponibles chaque année, mais peu sont attribués. La cessation de ce visa affectera les communautés vulnérables dépendant de ces travailleurs, soulignant l’importance de leur rôle dans divers domaines, notamment l’éducation et les soins.

Urgence pour les Titulaires de Visa EB-4

Le temps presse pour certains détenteurs de visa de carte verte désireux d’entrer aux États-Unis, car aucune extension n’a été annoncée par le gouvernement au-delà de la semaine prochaine. Les travailleurs religieux non ministres, bénéficiant du visa EB-4, doivent impérativement faire valoir leurs visas d’ici le 13 mars, date à laquelle le programme prendra fin.

L’Importance de la Situation Actuelle

Les voies vers la citoyenneté, telles que l’EB-5, ont suscité un intérêt significatif parmi les électeurs sondés avant l’élection présidentielle de 2024, se présentant comme des alternatives à l’immigration illégale, un sujet central pour le président Donald Trump et le Parti républicain. Néanmoins, des acteurs de tous bords ont plaidé pour une meilleure compréhension et simplification des nombreux types de visas existants.

Le visa pour travailleurs religieux immigrants spéciaux offre aux bénéficiaires la possibilité d’obtenir un statut de résident permanent, avec un chemin vers la citoyenneté américaine. Chaque année, jusqu’à 5 000 de ces visas peuvent être attribués, mais généralement, seuls quelques centaines sont effectivement délivrés dans le cadre de ce programme en cours de suppression.

Le quota annuel de l’EB-4 s’élève à 9 940 visas pour toutes ses sous-catégories, ce qui représente environ 7,1 % du total des visas basés sur l’emploi délivrés par le gouvernement des États-Unis. Les travailleurs religieux, y compris les sœurs et les moines, utilisent ce visa pour rejoindre des organisations religieuses à but non lucratif et œuvrer dans divers secteurs. En 2022, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a souligné que certains de ces travailleurs fournissaient des services essentiels tels que l’hébergement pour les personnes dans le besoin, les soins aux malades, ainsi que le soutien aux réfugiés et immigrants.

En décembre 2024, l’ancien président Joe Biden a prolongé le programme de quelques mois, mais celui-ci se terminera le 14 mars. Le Service de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) a précisé que les bénéficiaires doivent entrer dans le pays ou demander un ajustement de statut avant cette date fatidique.

La cessation du visa EB-4 coïncide avec les efforts de l’administration Trump pour réviser les voies d’immigration, en cherchant à éliminer certains programmes tout en en introduisant de nouveaux, comme le programme Gold Card destiné aux investisseurs fortunés.

Les implications de cette situation sont profondes. Comme le souligne un défenseur, « de nombreuses traditions religieuses, au-delà de l’Église catholique, dépendent de ce programme, car certaines n’ont pas les ressources pour recruter et former des travailleurs localement. Il est donc crucial que le Congrès maintienne la partie non ministérielle de ce programme pour garantir le libre exercice de la religion aux États-Unis et pour s’assurer que tous les Américains bénéficient des contributions de ces travailleurs dans des domaines variés tels que l’éducation religieuse, les soins de santé, et les aumôneries militaires. »

Un autre point de vue met en lumière les conséquences potentielles : « Si ces travailleurs religieux devaient partir, ce seraient les communautés qu’ils servent, souvent les plus vulnérables, qui en souffriraient le plus. À une époque où tant de personnes sont dans le besoin, perdre ces travailleurs dévoués compliquerait encore plus la situation pour nos voisins et nos communautés. »

Dans son bulletin de visa de février 2025, l’USCIS a précisé la date limite : « Les visas délivrés avant cette date seront valables jusqu’au 13 mars 2025, et toutes les personnes cherchant à être admises dans la catégorie spéciale d’immigrants non ministres doivent entrer aux États-Unis au plus tard à minuit le 13 mars 2025. »

Quant à l’avenir de cette sous-catégorie spécifique de l’EB-4, il reste incertain. Le plafond pour le reste des visas pour 2025 a déjà été atteint, et le Département d’État américain a fait savoir que les candidats souhaitant postuler l’année suivante devront patienter jusqu’au 1er octobre pour avoir une nouvelle opportunité.