Torben Beltz, le nouveau sélectionneur du tennis féminin allemand, exprime sa gratitude envers la Fédération allemande pour sa confiance. Après deux décennies de coaching individuel, il est prêt à relever le défi d’encadrer une équipe. Il souhaite établir des liens solides avec les joueuses et identifier leurs besoins spécifiques pour améliorer leur performance. Tout en évoquant le potentiel des talents allemands, Beltz souligne l’importance de s’inspirer des succès d’autres nations, comme l’Italie, pour favoriser le développement du tennis féminin en Allemagne.
Torben Beltz : Nouveau Mentor du Tennis Féminin Allemand
Interrogé sur son nouveau rôle : En tant que nouveau sélectionneur national des dames allemandes, quelles sont vos premières impressions maintenant que votre nomination est rendue publique ?
Torben Beltz : Je ressens une immense gratitude envers la Fédération allemande de tennis pour la confiance qu’elle m’accorde. Mon enthousiasme est à son comble, car après vingt ans d’expérience en coaching individuel, je suis impatient d’évoluer au sein d’une équipe. J’ai hâte de partager mes connaissances acquises, notamment avec Angelique, depuis ses débuts en junior jusqu’à ses triomphes en Grand Chelem, y compris sa victoire mémorable en Australie et sa médaille d’argent à Rio. Mon objectif est de transmettre cette richesse d’expérience aux jeunes talents ainsi qu’aux équipes de chaque joueuse.
Sur le processus de sélection : Dietloff von Arnim, le président de la DTB, vous a décrit comme la solution idéale. Combien de temps a duré cette décision et quand avez-vous commencé à discuter de ce poste ?
Beltz : Être considéré comme la solution idéale est un vrai compliment. En effet, notre relation a débuté lors des Jeux Olympiques à Paris, et le timing était parfait puisque la carrière d’Angelique s’est conclue là-bas. Après cet événement, j’ai commencé à réfléchir à mes prochaines étapes, et les discussions ont naturellement suivi.
Au départ, j’étais partagé entre continuer le coaching individuel ou relever un nouveau défi en dirigeant une équipe. Le concept de performance présenté a été déterminant dans ma décision, et j’ai rapidement compris que ce rôle était fait pour moi, ce qui me remplit d’enthousiasme.
Les défis à venir : Comment envisagez-vous l’organisation de votre emploi du temps désormais ? Allez-vous multiplier les contacts, les visites d’entraînements, et les tournois ?
Beltz : Absolument, il y aura beaucoup d’appels et de rencontres. Ma priorité sera de créer des liens avec les joueuses et tous les membres de l’équipe. Il est essentiel d’identifier les besoins spécifiques de chaque joueuse, qu’il s’agisse d’un entraînement intensifié ou d’un soutien supplémentaire.
Le potentiel du tennis féminin allemand : Le tennis féminin allemand a connu des icônes comme Steffi Graf et la génération dorée qui a suivi, dont Angelique Kerber. Que manque-t-il aux joueuses actuelles pour retrouver le haut du classement mondial ?
Beltz : Se concentrer sur le passé ne rend pas service aux joueuses actuelles. Nous devons nous projeter vers l’avenir. Il y a de nombreux talents prometteurs et, en investissant dans leur développement, je suis convaincu que nous pouvons faire émerger de nouvelles joueuses dans le top 100.
Apprendre des autres : L’Italie est actuellement en tête du tennis mondial, tant chez les hommes que chez les femmes. Quelle est l’importance de s’inspirer des pratiques d’autres nations ?
Beltz : S’inspirer des autres est crucial. Dans ma carrière de coach, j’ai toujours observé les méthodes d’entraînement des autres. L’Italie, avec ses récents succès comme la Coupe Davis et la Billie Jean King Cup, dispose d’une excellente structure de tournois et d’un esprit d’équipe fort, avec de nombreux centres d’entraînement collaboratifs. Nous sommes prêts à adopter une mentalité d’ouverture, à apprendre et à transmettre ces bonnes pratiques aux joueuses.
Cette interview a été réalisée par Dirk Feustel.