Toshiba, le géant technologique japonais victime de scandales, propose une offre d’achat

Toshiba accepte une offre publique d’achat de 15 milliards de dollars de Japan Industrial Partners

Le fabricant japonais d’électronique et de technologie Toshiba a accepté une offre publique d’achat de 2 000 milliards de yens (15 milliards de dollars) de Japan Industrial Partners, un fonds de rachat composé de grandes banques et entreprises. Si la proposition réussit, ce sera une étape majeure dans l’effort de redressement de Toshiba depuis des années, lui permettant de devenir privé et de se retirer de la Bourse de Tokyo.

Les troubles profonds chez Toshiba ont commencé par un scandale comptable tentaculaire en 2015, impliquant des livres trafiqués pendant des années. Sa branche nucléaire américaine Westinghouse a déposé son bilan en 2017, des années après avoir subi des pertes importantes alors que les coûts de sécurité montaient en flèche.

En 2021, les actionnaires activistes étrangers détiennent une part importante des actions de Toshiba. Il n’est donc pas clair s’ils seront satisfaits de la dernière offre. Le rachat maintiendrait les activités japonaises de Toshiba dans une alliance avec des partenaires japonais et contribuerait à l’effort de démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima.

Le consortium comprend environ 20 entreprises japonaises, telles qu’Orix Corp., une société de services financiers, le fabricant d’électronique Rohm Co. et les mégabanques telles que Sumitomo Mitsui Banking Corp. La dernière proposition doit encore passer par des examens réglementaires dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Vietnam, l’Allemagne et le Maroc.

La capacité de Toshiba à retrouver une solide trajectoire de croissance reste incertaine. Le mois dernier, Toshiba a abaissé ses prévisions de bénéfices pour l’exercice jusqu’en mars à 1 milliard de dollars, en baisse par rapport à une projection antérieure de 1,5 milliard de dollars.

Les origines modestes de Toshiba remontent à une usine d’équipements télégraphiques en 1875. La marque était synonyme de la puissance du secteur manufacturier japonais moderne. Il a vendu des pièces de ses opérations, y compris son activité de mémoire flash, désormais connue sous le nom de Kioxia, bien que Toshiba reste actionnaire de Kioxia.

Le déremboursement permettrait à Toshiba de laisser derrière lui les investisseurs activistes et de retrouver une trajectoire de croissance positive. En somme, l’acquisition de Toshiba par Japan Industrial Partners est une réponse appropriée à la restructuration de la société et à la sortie des marchés publics.

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