Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation des enfants ukrainiens en Russie
La Russie a annoncé qu’elle prévoyait de tenir une réunion informelle du Conseil de sécurité de l’ONU début avril pour discuter de ce qu’elle a appelé la « situation réelle » des enfants ukrainiens emmenés en Russie. Cette annonce fait suite au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis récemment contre le président russe Vladimir Poutine pour crimes de guerre liés à l’enlèvement présumé d’enfants ukrainiens.
Une réunion informelle prévue avant l’annonce de la CPI
L’ambassadeur russe aux Nations Unies, Vassily Nebenzia, a déclaré lors d’une conférence de presse que Moscou avait prévu cette réunion du conseil bien avant l’annonce de la CPI et que cette dernière ne faisait que confirmer l’importance de la question qu’ils allaient aborder. La Russie assure la présidence tournante du conseil en avril.
La CPI cherche l’arrestation de Vladimir Poutine
Le tribunal de la CPI a annoncé qu’il recherchait l’arrestation de Vladimir Poutine pour « crime de guerre » en rapport avec les accusations d’enlèvement présumé d’enfants ukrainiens. La CPI soupçonne Poutine d’avoir ordonné la « déportation illégale » d’enfants ukrainiens et leur transfert de zones occupées en Ukraine vers la Fédération de Russie.
L’Ukraine salue le mandat d’arrêt
L’annonce des mandats d’arrêt contre Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant au bureau du président de la Fédération de Russie, a été saluée par l’Ukraine comme un premier pas vers la responsabilité des crimes après l’invasion de février 2022. Cependant, Moscou a rejeté ces mandats d’arrêt, qualifiant l’action de « juridiquement nulle » et « scandaleuse ».
La Russie ouvre une enquête contre la CPI
Lundi, le principal organe d’enquête russe a ouvert une enquête pénale contre le procureur et les juges de la CPI, affirmant qu’il n’y avait aucun motif de responsabilité pénale de la part de Poutine et que les chefs d’État jouissaient d’une immunité absolue en vertu d’une convention des Nations Unies de 1973.
Des preuves d’enlèvements présumés
Un rapport publié jeudi par la Commission d’enquête des Nations unies sur l’Ukraine indique qu’il existe des preuves du transfert illégal de centaines d’enfants ukrainiens vers la Russie. La commission a également déclaré que les familles ont du mal à établir le contact avec leurs enfants et que les expulsions forcées violent le droit international humanitaire et constituent un crime de guerre. Selon le gouvernement ukrainien, 16 221 enfants ont été emmenés en Russie depuis le début de la guerre.
La demande de la CPI à la Russie
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a appelé la Russie à « rendre les enfants et à les rapatrier ». Cependant, pour Nebenzia, la question semblait « totalement exagérée », affirmant que les enfants ont été emmenés en Russie simplement parce que « nous voulions les épargner du danger que les activités militaires peuvent apporter ». Il a ajouté que la Russie était disposée à rendre les enfants une fois que les conditions seraient sûres.
Conclusion
La réunion informelle du Conseil de sécurité de l’ONU début avril, prévue depuis longtemps par la Russie, offrira une occasion de discuter de la situation des enfants ukrainiens en Russie. La décision de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt contre Poutine et Lvova-Belova a été saluée par l’Ukraine mais rejetée par Moscou, qui a ouvert une enquête pénale contre la CPI en réponse. Les parents ukrainiens font face à de nombreux obstacles pour établir le contact avec leurs enfants, et la situation dans laquelle les enfants ont été transférés en Russie reste floue. La demande de la CPI pour le retour des enfants en Ukraine est fondée sur le droit international humanitaire, mais pour la Russie, il s’agit simplement d’un acte de protection des enfants contre les activités militaires. La réunion du Conseil de sécurité de l’ONU fournira une opportunité de clarifier les positions de toutes les parties impliquées et de trouver une solution durable pour le bien-être des enfants ukrainiens.
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