Trois géants de l’automobile annoncent une fusion pour devenir le troisième constructeur mondial et ciblent un ambitieux retour sur le marché britannique

Trois géants de l'automobile annoncent une fusion pour devenir le troisième constructeur mondial et ciblent un ambitieux retour sur le marché britannique

Honda, Nissan et Mitsubishi envisagent une fusion qui pourrait créer le troisième plus grand constructeur automobile au monde. Face à une baisse des ventes et à une concurrence accrue, notamment des fabricants chinois, les trois marques ont convenu d’explorer une intégration commerciale à travers une société holding. Cette initiative pourrait renforcer leur position sur le marché et relancer la production automobile au Royaume-Uni. Les discussions devraient se finaliser d’ici juin 2025, avec un lancement prévu pour août 2026.

Fusion Potentielle entre Honda, Nissan et Mitsubishi

Les géants japonais de l’automobile, Honda, Nissan et Mitsubishi, ont annoncé qu’ils sont en discussions pour une fusion qui pourrait donner naissance au troisième plus grand constructeur automobile au monde. Cette initiative survient alors que les trois marques font face à une baisse de leurs ventes et à une concurrence accrue, notamment de la part des fabricants chinois.

Un Nouveau Chapitre pour l’Industrie Automobile

Lors d’une conférence de presse conjointe à Tokyo, Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs automobiles au Japon, ont déclaré avoir convenu de « commencer à envisager une intégration commerciale par la création d’une société holding conjointe ». Mitsubishi, le plus petit des trois, a également indiqué qu’elle déciderait de sa participation d’ici la fin janvier.

En unissant leurs forces, ces entreprises pourraient créer un nouvel acteur majeur, se plaçant juste derrière Toyota et Volkswagen en termes de ventes annuelles. Cette fusion offrirait également à Honda la possibilité de rétablir une présence au Royaume-Uni, après la fermeture de son usine en 2021. Nissan, qui opère principalement depuis Sunderland, pourrait bénéficier d’une coopération accrue avec Honda pour la production de véhicules.

Des experts, tels que Rob Gill de Sun Motors, ont visité les installations de Nissan, qualifiant l’usine de Sunderland de « numéro 1 de Grande-Bretagne » en termes de production. Actuellement, Honda ne dispose d’aucune ligne de production automobile en Europe, se concentrant uniquement sur les moteurs et les motos.

Des sources récentes ont révélé que Nissan pourrait être « au bord de l’effondrement », les dirigeants exprimant des préoccupations quant à la viabilité de l’entreprise dans son format actuel. Un responsable a déclaré : « Nous avons 12 ou 14 mois pour survivre. Cela va être difficile. » Les défis financiers sont exacerbés par la nécessité de passer à des véhicules électriques, alors que des concurrents chinois comme BYD continuent de dominer le marché en produisant des modèles plus écologiques.

Toshihiro Mibe, le directeur général de Honda, a souligné l’impact des fabricants chinois et des nouveaux entrants sur l’industrie automobile mondiale, affirmant : « Nous devons développer des capacités pour lutter contre eux d’ici 2030, sinon nous serons battus. » Il a également noté que Nissan et Honda clarifieraient les possibilités d’une intégration commerciale d’ici fin janvier, en fonction de la décision de Mitsubishi Motors.

Makoto Uchida, le directeur général de Nissan, a ajouté que les deux entreprises exploreraient des synergies significatives dans divers domaines. La possible réintroduction de Honda au Royaume-Uni représenterait un soutien crucial pour l’industrie automobile britannique, qui a déjà connu une chute de sa production nationale de près d’un tiers en novembre, atteignant le niveau le plus bas depuis 1980.

Les trois marques prévoient de finaliser leurs discussions d’ici juin 2025 et de lancer la société holding d’ici août 2026. Cela pourrait marquer la plus grande restructuration de l’industrie automobile mondiale depuis la fusion de Fiat Chrysler Automobiles et PSA en 2021 pour créer Stellantis, qui fait face à ses propres défis, y compris la fermeture de l’usine Vauxhall à Luton, menaçant plus de 1 000 emplois.