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Catane (Italie) (AFP) – Trois migrants bloqués sur un navire de sauvetage en Sicile ont sauté à la mer en désespoir de cause lundi, piégés dans une impasse entre des organisations caritatives qui patrouillent en Méditerranée et le nouveau gouvernement d’extrême droite italien.
Les trois hommes ont été rapidement sortis de l’eau après avoir sauté du Geo Barents, un navire dirigé par Médecins sans frontières (MSF), a déclaré un porte-parole.
MSF est l’une des rares organisations caritatives qui secourent les migrants en danger de noyade lors de la périlleuse traversée de l’Afrique du Nord vers l’Europe, qui sont désormais dans le collimateur du gouvernement du nouveau Premier ministre Giorgia Meloni.
Peu de temps après que les hommes aient sauté à la mer, une dizaine d’autres migrants debout sur le pont du navire ont scandé « Aidez-nous », a été témoin d’un journaliste de l’AFP.
Le porte-parole de MSF a déclaré que l’un des hommes qui avait sauté tentait de sauver les deux autres.
Le Geo Barents a accosté dimanche dans le port sicilien de Catane et les autorités italiennes ont autorisé 357 personnes à débarquer, dont des enfants, tout en refusant l’entrée à 215 autres.
Le gouvernement de Meloni, le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale, a promis d’arrêter les dizaines de milliers de personnes qui débarquent chaque année sur les côtes italiennes.
Stress psychologique
Beaucoup souffraient « de maladies dermatologiques infectieuses, et leur situation, leur niveau de stress psychologique est très, très élevé », a déclaré à l’AFP Riccardo Gatti, le chef de la recherche et du sauvetage à MSF au port.
« Le navire a ses limites en termes d’assistance médicale, un navire est comme une ambulance et les gens sont toujours dans l’ambulance », a-t-il déclaré.
Amarré à proximité se trouvait le Humanity 1, battant pavillon allemand, qui a débarqué 144 personnes dimanche mais qui a encore 35 migrants adultes de sexe masculin à bord qui se sont également vu refuser l’autorisation par les autorités de descendre à terre.
Un décret gouvernemental publié vendredi a déclaré que le navire n’était autorisé à accoster à Catane que le temps qu’il fallait pour aider ceux qui se trouvaient dans des « conditions d’urgence ».
Son opérateur, l’association caritative SOS Humanity, a déclaré que les autorités avaient décidé après un « bref » examen médical que les 35 hommes étaient « en bonne santé », mais qu’aucun interprète n’était présent et qu’il n’y avait pas eu d’évaluation psychologique.
SOS Humanité a déclaré qu’il intentait une action en justice contre le gouvernement.
Et le capitaine du navire, Joachim Ebeling, qui a défié l’ordre de quitter le port, a insisté sur le fait que « toute personne secourue a le droit de débarquer dans un port sûr ».
« Je ne vais nulle part avec ces gens à bord », a-t-il déclaré aux journalistes lundi.
L’Italie « violait ses obligations internationales », a déclaré l’organisation de défense des droits.
© 2022 AFP
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