Les négociations entre la Deutsche Bahn et l’EVG portent sur un nouvel accord tarifaire pour 192 000 employés, alors que le contrat actuel expire fin mars. L’EVG demande une augmentation salariale de 7,6 % et une prime pour les travailleurs de nuit. En cas d’absence d’accord avant les élections fédérales, des grèves d’avertissement pourraient être envisagées. Bien que des discussions constructives aient eu lieu, des points de blocage persistent, notamment sur la durée du contrat et la garantie d’emploi jusqu’en 2027.
État des négociations tarifaires entre la Bahn et l’EVG
Le contrat tarifaire actuel entre la Deutsche Bahn et l’EVG arrive à expiration à la fin du mois de mars. Les discussions se poursuivent depuis plusieurs jours afin de parvenir à un nouvel accord pour les 192 000 employés. En cas d’absence d’accord, des grèves pourraient survenir, mais cela ne se produirait qu’après la fin de la période de paix. Voici un aperçu des points essentiels à retenir.
Depuis plusieurs jours, la Deutsche Bahn et le syndicat des chemins de fer (EVG) sont engagés dans la troisième ronde de négociations pour établir un nouvel accord tarifaire pour environ 192 000 employés. Ils ont fixé une date limite jusqu’à dimanche. Si un accord n’est pas trouvé d’ici là, il deviendra difficile d’atteindre un compromis avant les élections fédérales. Cela signifierait que l’EVG aurait raté un objectif clé. Des grèves d’avertissement, pouvant entraîner des perturbations pour les passagers, ne pourraient pas être déclenchées tout de suite, mais cela ne serait qu’une question de semaines.
Possibilité de grèves d’avertissement
Le contrat tarifaire actuel reste valide jusqu’à la fin mars, période durant laquelle un calme est requis. Ce n’est qu’à partir du 1er avril que l’EVG pourra envisager d’organiser des grèves d’avertissement. Même en cas d’impasse aujourd’hui, il reste donc un délai pour éviter des désagréments pour les usagers. Toutefois, un échec dans les négociations pourrait indiquer des questions tarifaires complexes à résoudre. L’EVG a, par ailleurs, souligné que les employés sont prêts à engager des luttes de travail si nécessaire.
Les enjeux des négociations
Lors de cette ronde de négociations, l’EVG réclame une augmentation de 7,6 % des salaires, ainsi qu’une prime additionnelle de 2,6 % pour les travailleurs de nuit, dont une partie pourrait être échangée contre des jours de congé. Compte tenu des difficultés économiques rencontrées par la Bahn, le syndicat exige également une garantie d’emploi jusqu’à fin 2027.
La Bahn a déjà proposé une offre lors de la première réunion, qu’elle a par la suite améliorée. Au début des négociations actuelles, elle envisageait une augmentation progressive des salaires pour les travailleurs de nuit d’environ 7,9 % incluant la prime supplémentaire, tandis que pour les autres employés, une hausse de 4 % était prévue. La durée de ce nouvel accord serait de 37 mois.
Avec le temps qui presse avant les élections fédérales de dimanche prochain, l’EVG a prévu une réunion de deux jours du conseil fédéral au milieu de la semaine, indépendamment des négociations. Si aucune solution n’est trouvée, des grèves d’avertissement pourraient devenir très probables en avril. Cosima Ingenschay, la responsable des négociations de l’EVG, a averti que si un accord tarifaire n’est pas conclu dans les jours à venir, la lutte de travail redeviendra une option envisageable.
Il est à noter que la motivation initiale pour avancer les négociations – à savoir les élections fédérales – ne serait plus pertinente en cas d’échec. L’EVG pourrait alors ne plus avoir d’intérêt à continuer les discussions avant la fin de la période de paix à la fin mars.
L’EVG a mis une pression considérable avant le début des négociations, craignant que le prochain chancelier fédéral ne soit Friedrich Merz, un politicien de la CDU qui souhaite scinder le réseau et l’exploitation de la Deutsche Bahn. L’EVG s’oppose fermement à cette proposition, considérant qu’elle ne résout pas les problèmes de l’entreprise, déjà en crise.
De son côté, la Bahn fait face à une situation économique et opérationnelle critique et mise sur un programme de redressement qui devrait s’étendre jusqu’en 2027. Dans ce contexte, elle souhaite une certaine sécurité concernant les contrats tarifaires, ce qui l’incite à rechercher une durée de 37 mois pour le nouvel accord avec l’EVG.
Les discussions ont jusqu’à présent été jugées constructives par les deux parties. La Bahn avait déjà fait une offre au début des négociations et a répondu aux principales revendications du syndicat, y compris une prime pour les employés de nuit. Les résultats de ces négociations devraient également s’appliquer aux employés de DB Cargo, la filiale de fret en difficulté. Parmi les points de blocage figurent la demande d’un bonus pour les membres de l’EVG, la durée du nouveau contrat et la garantie d’emploi jusqu’en 2027.